La tension monte pas seulment à Gaza mais aussi .. en Cisjordanie
Deux mille Palestiniens ont crié leur douleur et leur colère, samedi aux obsèques en Cisjordanie d'un manifestant, tué la veille par une grenade lacrymogène tirée
par l'armée israélienne.
Moustapha Abderrazek al-Tamimi, 28 ans, a été enterré dans son village de Nabi Saleh près de Ramallah (Cisjordanie), où il avait participé vendredi à une manifestation hebdomadaire contre l'extension d'une colonie israélienne voisine, a constaté un correspondant de l'AFP.
Certains scandaient "notre riposte viendra cette nuit", et "rien ne nous arrêtera" menaçant de se venger sur la colonie de Halamish proche.
Le manifestant avait été mortellement touché au visage, sous l'oeil droit, par une grenade de gaz lacrymogène. Transporté par hélicoptère dans un hôpital israélien près de Tel-Aviv, il était décédé peu après.
Selon des témoins sur place et des photos distribuées peu après l'incident, Moustapha Abderrazek al-Tamimi avait été "touché à courte portée, d'environ 20
mètres", par une grenade tirée depuis un véhicule.
Trois autres Palestiniens avaient été blessés plus légèrement par des tirs
de balles caoutchoutées.
Selon une porte-parole de l'armée israélienne, une centaine de Palestiniens avaient participé à une "manifestation illégale, au cours de laquelle ils avaient lancé des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des moyens anti-émeute".
Selon le groupe de défense des droits de l'Homme israélien B'tselem, M. Tamimi est la 20e personne à être tuée dans de ce type de manifestations en Cisjordanie ces huit dernières années.
B'tselem a demandé à l'armée que "l'enquête de routine de la justice militaire sur cet incident ne porte pas seulement sur le soldat qui a tiré ou l'officier qui en a donné l'ordre", selon sa porte parole Sarit Michaeli.
"Le plus grave, c'est que des militaires tirent régulièrement des grenades directement sur les manifestants palestiniens, au risque de les tuer, contrairement à leurs consignes," a-t-elle précisé .