Alors que les responsables israeliens disent avoir fermé la rampe de la Porte des Maghrébins de concert avec la Jordanie et l’Autorité palestinienne, ces deux affichent des positions contraires.

 

Un membre israélien de la municipalité de Jérusalem alQuds occupée, qui a donné l’ordre de fermer la rampe la porte des Maghrébins qui mène à la mosquée sainte d’AlAqsa a lancé un appel en faveur de la fermeture de la mosquée d’AlAqsa aux fidèles musulmans, pour les contraindre à accepter la démolition de la rampe de la porte des Maghrébins menant à la mosquée bénie.

Selon le site en ligne du Centre palestinien de l’information, Sasson Gabai a indiqué qu’il compte distribuer une pétition pour collecter des signatures des membres de la Ville de Jérusalem AlQuds occupée en vue de fermer la mosquée, avant de l’envoyer au ministre de la "sécurité intérieure" pour la ratifier et la mettre à exécution. Le demande formule que le ministère se doit  «d’utiliser ses pouvoirs pour empêcher la discrimination et de favoritisme contre les Juifs".

Lundi soir, la Jordanie a dénoncé la fermeture de la rampe en question estimant qu'il s'agit d'un prélude à sa démolition, et annoncé avoir présenté à l'Unesco un projet de réhabilitation de ce site, dont elle est la gardienne.
« L'annonce par Israël de la fermeture de la rampe pour des raisons de sécurité a (...) pour objectif sa démolition, afin de la remplacer par un autre pont provisoire, menaçant les vestiges arabes et islamiques de ce lieu saint », a accusé le ministre jordanien des Waqf, l'office des biens religieux musulmans, Abdessalam al-Obadi.

Le ministre jordanien a affirmé qu’Amman avait présenté en mai dernier une proposition officielle à l'Unesco pour régler la question de la porte des Maghrébins (...) en préservant le caractère authentique du site et sa sécurité. Il a appelé l'Unesco à accepter le projet jordanien et à intervenir auprès des autorités d'occupation israéliennes pour rendre au site les pierres et dalles qu'elles ont enlevées (...) afin de permettre leur réutilisation et préserver la mémoire des lieux.

« La porte des Maghrébins est la porte la plus sacrée de la mosquée d'Al-Aqsa », a-t-il souligné, rappelant que le ministère des Waqfs jordanien était en fonction des lois et des résolutions internationales gardien du lieu saint et avertissant que toute ingérence.

Cette position jordanienne conteste les allégations du porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, lequel a dit qu'Israël avait agi en complète coordination et transparence avec la Jordanie, l'Autorité palestinienne (AP) et l'Unesco.

Sachant que l’AP aussi et par la voix du porte-parole de son chef, Nabil Abou Roudaina,  a condamné la décision israélienne la qualifiant «  d’escalade israélienne qui sape les efforts internationaux pour ressusciter le processus de paix ». Alors que le Hamas l’a taxée de «  déclaration de guerre contre les lieux saints musulmans à Jérusalem AlQuds occupée ».

 Les Musulmans qui accusent Israël de vouloir provoquer l’effondrement de la mosquée d’Al Aqsa, en effectuant des travaux de creusement en dessous, sous prétexte que le temple du prophète Salomon y est enseveli, soupçonnent les Israéliens d’avoir laissé délibérément la rampe tomber en désuétude. 

Et puis dans un évènement qui lié, des dizaines de manifestants israéliens ont pénétré lundi soir sur le site de Qasr el-Yéhoud (Béthanie au-delà du Jourdain dans la tradition chrétienne), à une dizaine de kilomètres à l'est de la ville de Jéricho et situé à quelques centaines de mètres de la frontière avec la Jordanie.
   Sachant que l'accès à ce vestige historique où Jésus aurait été baptisé par saint Jean-Baptiste n’est permis qu'avec une autorisation spéciale de l'armée d’occupation israélienne, donnée  aux pèlerins chrétiens au mois de janvier.
  

Selon l’AFP, citant des sources policières, les manifestants dénonçaient l'opposition de la Jordanie, comme gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem occupée, au plan de construction par Israël d'une nouvelle rampe d'accès à l'esplanade des Mosquées.
L'armée israélienne a dénoncé dans un communiqué "une provocation qui détourne les militaires de leur tâches sécuritaires" et annoncé que les soldats allaient évacuer les intrus.
 

En parallèle, rapporte le site en ligne Arabs48, citant des rapports israéliens, une centaine de colons sionistes ont pris d’assaut une base militaire israélienne située à proximité de Kalkilia en Cisjordanie occupée, et y ont perpétré des actes de sabotage pour protester contre la décision démanteler des colonies sauvages le mois de mars prochain.

Selon un porte-parole de l’armée, une centaine de colons sont arrivés dans la région dans la nuit de lundi à mardi et ont attaqué des palestiniens et des soldats israéliens à coup de jets de pierres, avant de bruler des pneus, à proximité de la base militaire. Après avoir semé des clous sur les chemins qui conduisent à la base, une cinquantaine de ces colons l’ont investie en jetant des pierres contre les véhicules.