23-11-2024 07:26 AM Jerusalem Timing

L’Arabie saoudite refuse une demande iranienne de baisser sa production

L’Arabie saoudite refuse une demande iranienne de baisser sa production

Des questions se posent sur cette position saoudienne, suspectée de vouloir faire baisser les prix du pétrole pour réduire les rentrées iraniennes.

Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a déclaré lundi être satisfait du niveau de production de l'Arabie saoudite, précisant qu'elle avait extrait en novembre plus de 10 millions de barils par jour afin de répondre à une demande soutenue.
Dimanche, l'Iran, qui préside cette année le cartel, avait annoncé qu'il souhaitait voir l'Arabie saoudite et le Koweït "réduire leur surproduction" pour tenir compte du retour plus rapide que prévu de la production libyenne d'hydrocarbures sur le marché.
  

Interrogé par des journalistes, M. al-Nouaïmi a jugé satisfaisant l'actuelle production de brut saoudienne, à deux jours d'une réunion à Vienne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"L'Arabie saoudite a produit 10.047.000 barils par jour en novembre", un très net accroissement de la production justifié "en raison de la demande, qui vient de partout dans le monde", a expliqué le ministre à son arrivée à son hôtel viennois.
  

Il s'est en revanche montré, comme à son habitude, très discret sur l'issue de la 160e réunion de l'Opep prévue pour mercredi dans la capitale autrichienne, où l'organisation a son siège.
 "Nous ne nous sommes pas encore réunis, donc nous vous ferons part de notre décision une fois seulement la réunion achevée", a-t-il indiqué.
     

L'Arabie saoudite, premier producteur de l'Opep, a pompé 9,45 millions de barils par jour (mb/j) en octobre, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), bien au-dessus de son quota de production fixé en janvier 2009 à 8,05 mb/j.
  

Le royaume ne produisait que 8,55 mb/j au premier trimestre de l'année, mais avait fortement accru son offre à partir de mai, pour compenser la quasi-interruption de la production de pétrole en Libye, au grand dam des membres les plus conservateurs du cartel, Iran et Venezuela en tête.
  

Minée par les divergences entre ses membres, les tensions géopolitiques croissantes autour de l'Iran, et les inquiétudes sur la vigueur de l'économie mondiale, les 12 ministres de l'Opep devraient s'entendre mercredi pour reconduire leurs quotas, inchangés depuis trois ans, estiment la plupart des analystes.