L’année 2011 a aussi été marquée par l’expansion accélérée des colonies israéliennes et une escalade des actes de violence de la part des colons
Vingt ONG ont dénoncé mardi le doublement du nombre de Palestiniens dont Israël a détruit les habitations en 2011, appelant le Quartette sur le Proche-Orient à "exiger du gouvernement israélien qu'il revienne sur sa politique de colonisation et gèle toutes les démolitions".
"L'année 2011 a été marquée par une forte augmentation des démolitions, mais aussi par l'expansion accélérée des colonies israéliennes et une escalade des actes de violence de la part des colons", affirment ces ONG, dont Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) et Oxfam, dans un communiqué conjoint.
Elles "appellent le Quartette à rappeler aux parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international", à la veille d'une réunion séparée des deux parties avec des représentants du Quartette à Jérusalem. ( sachant que selon ce texte, les exactions sont exclusivement commises par les Israéliens, ndlr)
"Depuis le début de l'année, plus de 500 habitations palestiniennes, puits, citernes d'eau et autres infrastructures de base ont été détruites en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, déplaçant ainsi plus de 1.000 Palestiniens selon les chiffres des Nations unies", soulignent les ONG.
"Cela représente plus du double du nombre de personnes déplacées au cours de la même période en 2010, soit le chiffre le plus élevé depuis 2005. Plus de la moitié des déplacés sont des enfants, pour qui la perte de logement est particulièrement dévastatrice", selon le texte.
"Le Quartette devrait désigner l'expansion des colonies et les démolitions de logements actuelles comme ce qu'elles sont vraiment: des violations du droit humanitaire international qu'Israël devrait cesser", déclare Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW, citée dans le communiqué.
"Il est temps que le Quartette comprenne qu'il ne pourra contribuer à une solution juste et durable au conflit sans assurer d'abord le respect du droit international", estime Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International, selon le texte.