Alors que le sénateur McCain accuse Omaba et Maliki d’avoir échoué à s’entendre sur une présence américaine en Irak après 2011.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a manifesté lundi son désaccord avec le président américain Barack Obama vis-à-vis de la situation en Syrie, affirmant qu'il ne se sentait pas le droit de réclamer le départ du président Bachar al-Assad comme le fait Washington.
Obama, qui venait de recevoir Maliki dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, a essayé de chacher ces divergences se contentant de parler de "désaccords tactiques" sur la question syrienne, tout en reconnaissant que son hôte avait à cœur les intérêts des Irakiens.
"Je sais que les peuples doivent obtenir leur liberté, exercer leur libre-arbitre, (parvenir à) la démocratie et l'égalité. Nous sommes en faveur de ces droits (...) parce que nous les avons obtenus nous-mêmes", a affirmé M. Maliki lors d'une conférence de presse avec M. Obama.
"Mais je n'ai pas le droit de demander à un président de démissionner. Nous ne pouvons pas nous arroger ce droit", a encore dit le Premier ministre irakien.
Obama a tenté de minimiser les divergences entre Washington et Bagdad et assuré que Maliki et lui-même pensaient que "lorsque les Syriens sont tués ou ne sont pas autorisés à s'exprimer, c'est un problème".
"Etant donné que la Syrie est frontalière de l'Irak, et que l'Irak est situé dans une région difficile, nous nous concerterons étroitement avec (Bagdad) à l'avenir" au sujet de la Syrie, a ajouté le président américain.
Pour sa part, l sénateur américain John McCain a accusé Obama et Maliki d'avoir "échoué" à s'entendre sur une présence militaire américaine en Irak après 2011.
"Tous deux ont échoué dans leur responsabilité liée aux intérêts en matière de sécurité que nous partageons", a dit le sénateur républicain qui avait échoué lors de la présidentielle de 2008 face à Barack Obama.
John McCain a estimé qu'une "vision, un engagement et un leadership erronés à la fois à Washington et à Bagdad" avaient fait que "des considérations de politique nationale" prennent le pas sur un accord en vue d'une présence militaire américaine en Irak après 2011.
"Les sacrifices de nos deux peuples dans une guerre qui a été longue et coûteuse, les besoins des forces de sécurité irakiennes et les intérêts américains pour un Irak stable et démocratique appelaient au maintien d'une présence des troupes américaines après la fin de cette année", a dit M. McCain.
"Les progrès accomplis à la fois par les Irakiens et les Américains, à un coût tellement élevé et douloureux, courent maintenant un danger important. J'espère que je me trompe mais je crains que ce ne soit pas le cas".