La mosquée est actuellement utilisée par la municipalité d’occupation comme entrepôt.
Une mosquée désaffectée a été visée par des colons dans la nuit de mardi à mercredi à l’Ouest de Jérusalem occupée.
Des extrémistes ont peint des graffitis anti-arabes --comme "Un bon Arabe est un Arabe mort"-- et anti-musulmans sur les murs extérieurs de ce bâtiment de l'époque ayyoubide (XIIe siècle), et tenté de mettre le feu à un immeuble voisin, près de la rue de Jaffa, principale artère de Jérusalem occupée.
L'inscription "prix à payer" en hébreu, ainsi que "Mitzpeh Yitzhar" et "Ramat Gilad", les noms de deux colonies sauvages que le gouvernement israélien doit démanteler d'ici la fin de l'année, ont également été tagués.
Le porte-parole de la police d’occupation Micky Rosenfeld, a déclaré que la police a ouvert une enquête.
Les auteurs ne sont pas parvenus à pénétrer à l'intérieur du bâtiment, qui comprend un minaret, mais est actuellement utilisé par la municipalité d’occupation comme entrepôt, a indiqué un employé de la mairie sur place. Ils ont également cassé des canalisations à l'intérieur, inondé par 10 cm d'eau.
La Fondation Al-Aqsa, a condamné l'attaque, affirmant que la mosquée était désaffectée depuis 1948, date de l’usurpation de la Palestine. Elle a rappelé que les autorités d'occupation refusent toujours une demande de restaurer cette mosquée.
"Nous condamnons la tentative d'incendie de la mosquée et tenons Israël pour pleinement responsable de ce terrible crime et de toutes ses agressions contre nos lieux saints", a déclaré la Fondation dans un communiqué.
Trois autres attaques imputées à des colons se sont produites dans des villages près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, où quatre véhicules palestiniens ont été incendiés, selon des témoins. Des inscriptions vengeresses ont été retrouvées sur place.
Plusieurs mosquées de Cisjordanie, et récemment en territoire occupé en 1948, ont été la cible depuis deux ans d'attaques similaires, mais dont les colons ne sont quasiment jamais retrouvés et traduits en justice.