Evoquant les révolutions arabes il a averti que le Hamas "n’est pas un mouvement passager que l’on puisse contourner, que ce soit sur la scène palestinienne ou en dehors (...)
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a promis mercredi de poursuivre la "résistance" jusqu'à la libération de tous les territoires palestiniens, lors du 24e anniversaire de la fondation du mouvement islamiste.
"La résistance et la lutte armées sont la voie et le choix stratégique pour libérer la terre palestinienne, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain) et chasser les envahisseurs (israéliens)", a affirmé M. Haniyeh lors d'une manifestation monstre dans le centre de la ville de Gaza.
Dans un communiqué, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a parallèlement revendiqué le tir de plus de 11.000 roquettes et obus de mortiers contre Israël depuis sa création, ajoutant être parvenue à tuer 1.365 Israéliens et à en blesser 6.411.
Ce rassemblement annuel a réuni au moins 350.000 membres et sympathisants de Hamas --dont l'acronyme en arabe signifie "Mouvement de résistance islamique"-- sur la place de la Katiba, selon les organisateurs, dans une marée de drapeaux verts. Egalement exhibés des drapeaux égyptiens et turcs, les deux pays les plus populaires auprès des dirigeants du Hamas.
Le Hamas "marche parallèlement et simultanément sur la voie de l'appel au jihad (guerre sainte) et du gouvernement", a ajouté M. Haniyeh, en soulignant que "c'est la meilleure réponse à ceux qui s'imaginent ou disent que le Hamas a renoncé à la ligne de la confrontation et de la résistance".
Evoquant les révolutions arabes --dont les mouvements islamistes récoltent les fruits--, il a averti que le Hamas "n'est pas un mouvement passager que l'on puisse contourner, que ce soit sur la scène palestinienne ou en dehors (...) ou qui a remporté les élections par accident et qu'il serait possible de changer cela par de nouvelles élections".
S'agissant de la tentative de rapprochement entre le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas, M. Haniyeh a estimé que "la réconciliation palestinienne ne peut se faire aux dépens des constantes, des droits et des élections, que nous ne craignons pas".
Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, et le président palestinien Mahmoud Abbas ont annoncé le 24 novembre au Caire avoir conclu un "partenariat" afin de finaliser la réconciliation palestinienne, en suspens depuis plus de six mois.
Par ailleurs, dans un communiqué de presse publié,ce mercredi le Hamas a souligné que la ville de Jérusalem (el-Qods occupée) restera le premier symbole de la Palestine, les plans de judaïsation et les projets colonialistes de l’ennemi occupant israélien, ne peuvent jamais modifier l'identité de la ville, et ses caractéristiques historiques.
Il a souligné : «Nos frères habitants Jérusalémites restent pour toujours le titre de la stabilité et la résilience que le peuple palestinien inspira de leurs leçons de fierté et de dignité, ainsi que de la promesse de la victoire et la libération ».
Le mouvement a appelé la Ligue arabe à travailler dur pour mettre fin au siège injuste sur la bande de Gaza, un engagement envers les valeurs et la fraternité arabe, et en conformité avec la résolution des ministres arabes des Affaires étrangères appelant à la levée immédiate de l’embargo arbitraire sioniste.