C’est ce qu’a déclaré le chef d’état-major de l’armée britannique.
La crise persistante dans la zone euro constitue la principale menace pour la sécurité nationale de la Grande-Bretagne, a averti mercredi à Londres son chef d'état-major de l'armée.
Le général Sir David Richards a également estimé, lors d'une allocution au Royal United Services Institute, un thinktank sur la défense, que "le risque le plus important auquel le Royaume-uni est confronté aujourd'hui est économique plutôt que militaire", a-t-il déclaré.
"C'est la raison pour laquelle la crise dans la zone euro est d'une énorme importance", a-t-il poursuivi. "Aucun pays ne peut se défendre lui-même s'il se trouve en faillite".
Selon le général britannique, l'incertitude au Moyen-Orient présente également un risque réel mais moindre.
"Il y a le risque que le réveil arabe produise des fissures et un conflit interne qui pourrait être exporté, incluant l'islamisme militant", selon les propres termes de Sir David Richard, qui a évoqué les diasporas présentes en Grande-Bretagne, notamment celle provenant du Pakistan, pays traversé par l'instabilité.
La réduction des budgets de la défense ont forcé la Grande-Bretagne à rechercher des alliances militaires avec un large éventail de nations, une tendance susceptible de se poursuivre, selon le général Richards.
"Déjà notre collaboration avec des pays du Golfe et d'Afrique ont produit des résultats dans ces régions à un coût étonnamment bas", a-t-il expliqué.
"Peut-être devrait-on concentrer les relations portant sur la défense avec ces régions plutôt que de chercher à étendre notre influence dans beaucoup d'autres, par exemple la Chine ou l'Inde", a ajouté le chef d'état-major britannique.