Selon le témoignage d’un soldat US se prénommant Kevin daté du 23 mai 2011, il n’y aurait pas seulement 4500 soldats américains qui ont été tués en Irak.
Les dirigeants américains se sont attelés ces derniers jours à transfigurer leur défaite factuelle en Irak en une victoire illusoire.
Les Etats-Unis qui ont envahi ce pays riche en pétrole, n’ont certainement pas dépensé gratuitement plus de mille milliards de dollars et perdu des milliers de leurs soldats pour l’offrir à leur ennemi juré l’Iran.
L’administration américaine a tout fait pour garder des bases militaires à proximité de l’Iran et des milliers de ses soldats sous le titre de « formateurs américains », mais elle s’est affrontée à un refus ferme de la part des Irakiens.
Malgré cela, les dirigeants américains persistent dans le mensonge.
L’opinion publique n’a pas encore oublié le «grand mensonge» de Bush sur les armes de destruction massive en Irak propagé pour justifier l’invasion du pays en 2003.
Aujourd’hui, son successeur, Barak Obama, semble adopter la même voie de falsification des faits, en qualifiant de « réussite extraordinaire » le retrait humiliant d’Irak.
Obama salue la « réussite » en Irak
S'exprimant mercredi sur la base de Fort Bragg (Caroline du Nord), le président américain a donc marqué «un moment historique de la vie de notre pays et de notre armée».
«Et tant que commandant en chef, je suis fier, au nom de la nation reconnaissante, de vous dire enfin ces mots:
«(…) C'est une réussite extraordinaire, qui a pris neuf ans».
Prix élevé de la guerre
Obama s’est en outre contredit en rappelant le «prix élevé» de la guerre, qui a coûté la vie à quelque 4500 Américains.
« Plus de 30.000 Américains ont été blessés, et ce sont seulement les blessés dont les blessures sont visibles», a-t-il ajouté, en allusion aux séquelles psychologiques dont souffrent les anciens combattants.
Cérémonie marquant la fin d’occupation à Bagdad
Entre-temps, en Irak, les soldats d’occupation américaine ont symboliquement marqué jeudi à Bagdad, lors d'une cérémonie, la fin de leur occupation.
Le général Lloyd Austin, qui commande les forces américaines dans ce pays a replié officiellement le drapeau des Forces américaines en Irak (USF-I).
La cérémonie a eu lieu à l'aéroport de Bagdad, endroit emblématique puisque ce fut le premier secteur occupé par l'armée d’occupation en mars 2003.
Panetta prédit des défis en Irak
Le secrétaire américain à la guerre Leon Panetta qui a participé à cette cérémonie, a prédit que "l'Irak va être confronté à des défis lancés par les terroristes et par ceux qui vont essayer de diviser le pays, mais les Etats-Unis resteront aux côtés des Irakiens", selon lui.
Le nombre des soldats US tués est beaucoup plus supérieur à celui annoncé
Selon le témoignage d'un soldat US se prénommant Kevin daté du 23 mai 2011, il n’y aurait pas seulement 4500 soldats américains qui ont été tués en Irak.
''Je peux attester qu'en 2007 lorsque j'étais en activité, je me suis porté volontaire pour décharger les cercueils de soldats US sur une base aérienne. Je faisais parti de deux équipes qui se relayaient jour et nuit par un roulement de 12 heures. J'ignore si cette activité était entreprise avant ou sur d'autres bases aériennes. De même, j'ignore, mais je le soupçonne fortement, si cette activité a continué par la suite. Depuis toujours nous avons considéré que le nombre officiel des tués US était en contradiction amère avec la réalité. ''
Fête parmi la population
Côté irakien, des milliers de personnes ont brûlé des drapeaux américains, brandi des banderoles et défilé dans les rues de plusieurs villes irakiennes pour fêter à leur façon le retrait humiliant des troupes d’occupation du pays.