25-11-2024 05:51 AM Jerusalem Timing

Irak: Maliki veut évincer son vice-Premier ministre

Irak: Maliki veut évincer son vice-Premier ministre

les membres de la liste Iraqiya sont soupçonnés de vouloir semer la discorde en Irak

Le chef du gouvernement irakien Nouri al-Maliki a demandé dimanche au Parlement de retirer sa confiance au vice-Premier ministre Saleh Moutlak qui l'avait traité à la télévision de "dictateur pire que Saddam Hussein".
  

Cette motion de défiance intervient dans le cadre d'une guerre entre le Premier ministre et le bloc Iraqiya qui a suspendu samedi sa participation au Parlement.
   "Le Premier ministre a envoyé une lettre officielle au Parlement pour qu'il retire la confiance à Saleh Moutlak après les propos tenus récemment", a affirmé à l'AFP Ali Moussaoui, le conseiller de M. Maliki.
 

M. Moutlak, accusé d'avoir appartenu au Baas (l'ancien parti de Saddam Hussein, aujourd'hui interdit), avait affirmé lors d'un entretien à CNN que Washington laissait l'Irak "aux mains d'un dictateur qui ignore le partage du pouvoir, qui contrôle les forces de sécurité du pays et qui a arrêté des centaines de personnes ces dernières semaines".
  

Sur la télévision Babeliya, qui lui appartient, il avait affirmé que "Maliki était pire que Saddam Hussein car ce dernier était un bâtisseur alors Maliki n'a absolument rien fait".
  

Par ailleurs, selon des sources de sécurité, deux des gardes du corps du vice-président Tarek al-Hachémi, qui comme M. Moutlak appartient à Iraqiya, seraient impliqués dans l'attentat contre le Parlement. La presse irakienne a même fait état d'un mandat d'arrêt contre M. Hachémi mais les autorités n'ont pas confirmé.
  

Second groupe parlementaire avec 82 députés, derrière les 159 parlementaires de l'Alliance nationale, coalition des partis religieux chiites, Iraqiya a suspendu samedi sa participation au parlement et dressé dans un communiqué un violent réquisitoire contre M. Maliki.
  

Il l'accuse notamment d'avoir "placé des chars et des véhicules blindés devant les résidences de dirigeants d'Iraqiya dans la Zone verte", secteur ultra-protégé où vivent les principaux chefs politiques du pays et où sont situés notamment les bureaux du chef du gouvernement ainsi que les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne.
   "Iraqiya refuse la politique consistant à agir en ignorant les autres partis politiques, la politisation de la justice, l'exercice solitaire du pouvoir, la violation de la loi", assure le communiqué.
  

Cette décision est intervenue au moment où les derniers soldats américains  ont quitté l'Irak après près de neuf ans de présence.