Dans un communiqué au terme de leur sommet annuel à Ryad, le CCG a annoncé "la création d’un fonds du Golfe pour le développement, qui commencera à soutenir des projets de développement en Jordanie et au Maroc..
A Ryad, le Conseil de coopération de Golfe (CCG) qui regroupe les six monarchies de la péninsule arabique a exhorté Damas à mettre fin à la répression.
"Le CCG demande au gouvernement syrien un arrêt immédiat de la machine à tuer, l'arrêt de l'effusion de sang (...) la libération des détenus, comme premier pas pour entamer l'application du protocole" sur l'envoi d'observateurs, a affirmé le groupement régional à l'issue de son sommet à Ryad.
Alors que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Maqdad n'a signé lundi au Caire qu'un des protocoles de la Ligue arabe stipulant la venue d'observateurs, le CCG a en outre appelé Damas à "appliquer toutes les clauses de l'initiative arabe".
"Nous avons entendu dire que la Syrie a accepté le protocole (d'envoi des observateurs) mais pas l'initiative arabe. Le protocole fait partie intégrante de l'initiative arabe, qui est indivisible", a souligné le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal.
Par ailleurs, les monarchies arabes du Golfe ont annoncé mardi la création d'un fonds de développement de 5 milliards de dollars pour la Jordanie et le Maroc, sans évoquer l'adhésion de ces deux pays au Conseil de Coopération du Golfe (CCG).
Dans un communiqué au terme de leur sommet annuel à Ryad, les riches monarchies pétrolières du CCG ont annoncé "la création d'un fonds du Golfe pour le développement, qui commencera à soutenir des projets de développement en Jordanie et au Maroc à hauteur de 2,5 milliards de dollars pour chaque pays".
Le sommet a en outre décidé "d'étudier les domaines de coopération entre le CCG et ces deux pays", sans évoquer sa proposition formulée en mai aux deux royaumes d'adhérer au CCG, dont le chef de file est l'Arabie saoudite.
La proposition d'adhésion de la Jordanie et du Maroc au CCG n'avait pas été suivie de mesures pratiques.
En septembre, le CCG avait discuté d'un plan quinquennal de développement économique pour la Jordanie et le Maroc.
En invitant la Jordanie et le Maroc, les seuls royaumes arabes ne faisant pas encore partie de leur club créé en 1981, les monarchies du Golfe cherchaient à se prémunir contre une contagion des révoltes arabes mais aussi contre le danger iranien, avaient estimé des analystes.