24-11-2024 02:05 AM Jerusalem Timing

Le Conseil des droits de l’homme se prononce sur une suspension de la Libye

Le Conseil des droits de l’homme se prononce sur une suspension de la Libye

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit réclamer ce vendredi une enquête indépendante sur les violations commises par le régime de Kadhafi.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunit vendredi pour une session extraordinaire sur la Libye destinée à adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises par le régime de Kadhafi.

Cette réunion spéciale des 47 membres de l'organisation basée à Genève a été convoquée par l'Union européenne alors que la situation ne cesse de se dégrader en Libye.

A l'issue d'une journée de débats, les membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution qui demande notamment la suspension de Tripoli de l'organisation dont elle est membre depuis mai 2010.


Le document dénonce également "des violations d'ampleur et systématiques des droits de l'homme", dont des attaques armées contre des civils. Il réclame la mise en place d'une commission d'enquête indépendante conduite par l'ONU pour recenser sur le terrain ces violences qui pourraient être cataloguées comme des crimes contre l'humanité.

Il exhorte enfin les autorités libyennes à "respecter la volonté du peuple" ainsi que ses aspirations.

L'initiative européenne a été appuyée par de nombreux membres du Conseil dont les Etats-Unis, la Suisse, la Turquie, le Japon, l'Argentine ou encore le Brésil.


Les ONG ont salué la décision européenne de convoquer cette 15e session extraordinaire du Conseil qui vise pour la première fois un membre de l'organisation.


"Si la résolution est adoptée en l'état, ce sera un vrai succès au vu de la dégradation de la situation en Libye", a estimé une représentante de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) à Genève, Julie Gromellon selon laquelle l'issue "se présente bien étant donné qu'il y a un soutien important sur le texte". "Il n'y a pas de vrai contestation parmi les membres sur les violations commises sur le terrain", a-t-elle ajouté.