Le langage de la délégation de l’opposition syrienne avec Mme Clinton semblait fortement obséquieux
Le quotidien libanais Assafir a publié en détails la teneur de la rencontre qui a eu lieu le 6 décembre 2011 à Genève entre la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et une délégation du conseil national syrien.
Le chef de la délégation syrienne Burhan Ghalioun a longuement remercié les Etats-Unis pour leur souci pour les intérêts du peuple syrien, estimant que le régime de Bachar el Assad doit comprendre que toutes les options sont à table pour faire cesser les tueries.
Il a dit espérer que la grande puissance que représente Washington à l’échelle mondiale, reconnaittra le Conseil National Syrien en tant que représentant légitime du peuple syrien. Le responsable de l’opposition syrienne a aussi sollicité l’aide de Washington au peuple syrien qui souffre "d’une véritable catastrophe et d’une grande invasion sécuritaire des quartiers résidentiels".
Clinton qui s’est félicitée de voir de nouvelles figures de l'opposition parmi la délégation, a appelé tous les partis de l’opposition syrienne à s’unir pour que la communauté internationale puisse reconnaitre leur légitimité.
Elle a dit s’attendre à « un régime qui croit à la tolérance, à la liberté, à l’égalité des chances, au respect de la dignité et non à un régime gouverné par les caprices d’un dictateur.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés face au carnage commis par les mercenaires du régime, et les pays arabes doivent jouer le rôle primordial dans toute action future visant à protéger les civils", dit-il.
Clinton a également appelé l’opposition syrienne à documenter « tous les crimes du régime pour que chaque criminel soit chatié », annonçant le retour de l’ambassadeur américain en Syrie pour « débarrasser le peuple syrien du régime dictatorial » !
Enfin, une femme de la délégation, Basma Kadmani, est intervenue pour insister auprès de la chef de la diplomatie américaine que les espoirs des femmes syriennes, qui sont selon elle "victimes de viols", sont portés sur Washington, la protectrice des libertés et des droits de l’homme dans le monde!