23-11-2024 03:10 AM Jerusalem Timing

Emirats : Peine capitale contre des opposants islamistes

Emirats : Peine capitale contre des opposants islamistes

Ils seront déchus de leur nationalité

Les Emirats arabes unis ont annoncé jeudi avoir déchu de leur nationalité au moins six opposants islamistes sous prétexte qu’ils sont liés à « des associations finançant le terrorisme ». 
  

Le président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a promulgué un décret retirant la nationalité à six personnes pour "avoir commis des actions menaçant la sécurité de l'Etat", selon un porte-parole des services de l'immigration, cité par l'agence officielle WAM.
  

Les six hommes sont soupçonnés d'être "liés à des organisations et des personnalités régionales et internationales suspectes" et pour certains, d'avoir des liens avec "des organisations et des associations figurant sur les listes de l'ONU" concernant "le financement du terrorisme", d'après l'agence.
 "Ces personnes détenaient des nationalités d'autres pays", ajoute encore l'agence, précisant qu'elles avaient été naturalisées entre 1976 et 1986.
  

Dans un communiqué parvenu à l'AFP, sept personnes, dont les six hommes cités par l'agence Wam, affirment avoir été déchus de leur nationalité et dénoncent "cette mesure injuste, illégale et inconstitutionnelle".
 Ils disent faire partie de "l'Association pour la réforme et l'orientation sociale" aux Emirats, un groupe dans la mouvance des Frères musulmans.
 

Le mois de mars dernier, alors que le mouvement de contestation battait son plein dans certains pays arabes, 133 citoyens ont adressé une pétition  aux autorités émiraties réclamant l’instauration d’une monarchie constitutionnelle et la consolidation de la démocratie.

Les autorités ont riposté en fermant le site internet « Hiwar », (le dialogue) qui sevrait de tribune aux protestataires. Le mois suivant, le gouvernement a dissout l’Association des enseignants et l’Union des avocats qui constituaient les plus importantes ONG des Emirats et qui avaient sollicité des réformes. Et ce avant d’arrêter cinq militants, dont l’ingénieur membre d’une organisation des droits de l’homme, Ahmad Mansour, et le professeur à l’université de la Sorbonne à Abu Dhabi Nasser Ben Gheiss.