les autorités ont décidé de naturaliser 34.000 apatrides sur les 105.000 qui vivent dans l’émirat.
Des centaines d'apatrides au Koweït, qui réclament la nationalité de ce riche émirat du Golfe, ont manifesté vendredi pour la deuxième semaine consécutive mais sans l'intervention de la police.
Des militants, d'anciens députés et des représentants de l'organisation koweïtienne des droits de l'Homme ont assisté à la manifestation à Jahra, au nord-ouest de la capitale, où la police n'est pas intervenue.
La police anti-émeutes avait fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser de précédentes manifestations d'apatrides vendredi et lundi derniers, comme elle avait arrêté plus de 30 personnes.
La nouvelle manifestation est survenue deux jours après l'annonce par les autorités qu'elles pourraient naturaliser 34.000 apatrides sur les 105.000 qui vivent dans l'émirat.
Cinquante-deux apatrides arrêtés après des manifestations en février et mars sont poursuivis en justice pour rassemblement non autorisé et violences contre les forces de l'ordre.
Les apatrides, ou Bidouns en arabe, revendiquent la citoyenneté mais le gouvernement considère qu'ils cachent ou ont détruit leurs documents d'identité prouvant qu'ils portent une autre nationalité.
Ils ne jouissent d'aucun droit et n'ont pas accès aux services publics, comme l'éducation et la santé, dont les Koweïtiens bénéficient gratuitement.