24-11-2024 08:58 PM Jerusalem Timing

Bahreïn: la police tire sur un siège de l’opposition, des enfants blessés

Bahreïn: la police tire sur un siège de l’opposition, des enfants blessés

les forces de sécurité ont tiré directement sur les locaux du groupe où étaient réunis plusieurs de ses dirigeants et ses cadres".

La police bahreïnie continue de réprimer violemment les manifestations populaires pacifiques dans le pays. Elle a tiré vendredi des bombes à gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc contre les manifestants, les maisons des citoyens, et les sièges de l’opposition, dont le principal groupe Al-Wefaq, dans une banlieue de Manama.

Dans un communiqué, le Wefaq précise que "les forces de sécurité ont tiré directement sur les locaux du groupe où étaient réunis plusieurs de ses dirigeants et ses cadres".

Les policiers, déployés en force dans les quartiers alentours ont tiré "du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc", faisant "de nombreux blessés dont des enfants", indique le communiqué.

La police a aussi jeté des cocktails Molotov sur les maisons et les rues, provoquant plusieurs incendies.

Plusieurs personnes présentes au siège du Wefaq, dont "le secrétaire général adjoint du groupe, cheikh Hassan al-Dihi, ainsi qu'un journaliste américain, ont été indisposés par le gaz lacrymogène qui s'est répandu dans les locaux", selon le texte.

"Nous sommes un peuple qui ne plie pas. Cette répression sauvage ne fait que nous confirmer dans notre détermination à poursuivre la lutte pour la défense de nos droits nationaux", a déclaré cheikh Dihi, cité dans le communiqué.

Les associations de l’opposition ont de leur part condamné les actes de répression sauvages de la part des forces de sécurité bahreïnies contre les citoyens ayant voulu participé au rassemblement populaire pacifique dans la région du Golfe Topli hier vendredi ».

Selon les différents groupes de l’opposition, « cette répression violente est un message clair sur le refus des autorités de répondre aux revendications démocratiques et au droit de manifester pacifiquement, comme l’ont indiqué la majorité des organisations internationales, dont dernièrement le communiqué de la mission des droits de l’homme des Nations Unies il y a deux jours, qui a appelé les autorités à cesser la répression violente des citoyens réclamant leurs droits ».

Malgré cette répression, des manifestations appelant à la chute du gouvernement ont eu lieu dans certaines villes.

Par ailleurs, les employés chassés de leurs travaux pour leur participation aux manifestations pacifiques ont effectué des marches populaires et menacé d’entamer une grève de la faim pour sommer les autorités à revenir sur leur décision.

Une commission d'enquête indépendante a dénoncé le 23 novembre un "usage excessif et injustifié de la force" de la part des autorités durant la répression, précisant que 35 personnes -30 civils et 5 policiers- avaient péri.

L'opposition appelle à faire tomber le gouvernement:

Le chef religieux de l’opposition cheikh Issa Kassem a critiqué les grandes puissances et les organisations humanitaires pour leur laxisme face à la situation humanitaire de la population bahreïnie. Il a également appelé les opposants au régime à être prêt à un long conflit avec ces autorités qui rejettent les réformes et ont recours à la violence contre les citoyens pacifiques.