Ankara dit qu’il ne repousserait pas Hachémi si ce dernier cherchait asile en Turquie.
Le président irakien, Jalal Talabani, a déclaré samedi que le vice-président Tarek al-Hachémi, recherché pour, ne serait jugé qu'après avoir reçu des "garanties" en vue d'un procès équitable.
"M. Tarek al-Hachémi bénéficie de l'hospitalité du président de la République", annonce un communiqué de Talabani, qui est lui-même Kurde, alors que le vice-président, sous le coup d'un mandat d'arrêt, s'est réfugié dans la province autonome du Kurdistan irakien.
"M. Hachémi se présentera devant la justice n'importe quand et n'importe où dans le pays du moment qu'il y aura des garanties concernant la procédure judiciaire, l'enquête et le procès", a ajouté le président, sans donner de précision sur la nature des garanties requises.
Le vice-président est accusé d'avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps.
Dans le même temps, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu, a déclaré à la télévision publique turque qu'Ankara ne repousserait pas M. Hachémi si ce dernier cherchait asile en Turquie.
M. Davutoglu a cependant ajouté qu'il serait plus "approprié" que le vice-président irakien reste dans son pays, et qu'il ne fallait pas minimiser la gravité des accusations pesant contre lui.
Dans la matinée, Sayed Moqtada al-Sadr avait lancé une "convention d'honneur" signée par de nombreux députés, professeurs d'université et chefs tribaux, appelant à l'unité nationale et à la paix en Irak une semaine après le départ des derniers soldats américains.