Une force militaire formée de 79 véhicules bourrés d’armes transportant plus de 350 combattants du mouvement pour la justice et l’égalité, important groupe rebelle du Darfour ont traversé la frontière du Soudan.
Le gouvernement soudanais a déposé une plainte jeudi devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Union africaine et un nombre d’organisations internationales et régionales contre le Soudan du Sud.
Il s’est plaint de l’entrée d’une force militaire formée de 79 véhicules bourrés d’armes transportant plus de 350 combattants du mouvement pour la justice et l’égalité, important groupe rebelle du Darfou, avec 18 véhicules commerciaux.
Le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Al-Obeid Meruh, a appelé la communauté internationale à faire pression sur le "gouvernement du Soudan du Sud pour qu'il arrête son soutien aux troupes du Darfour, les désarmer et livrer les personnes recherchées à la justice soudanaise".
Selon lui, cette force a pillé plusieurs villages, kidnappé près de 500 citoyens et pillé une somme de deux milliards de livres soudanaises, ajoutant que les autorités juridiques soudanaises ont pris des mesures légales pour faire face aux commandants et aux combattants du Mouvement pour la justice et l’égalité.
Dans un communiqué, le ministère soudanais des Affaires étrangères a mis en garde contre les répercussions de la politique du Soudan du Sud sur les relations entre les deux pays, appelant le Soudan du Sud à prendre au sérieux ces avertissements.
Le Soudan du Sud annonce 17 morts dans des raids, le Soudan dément
Le Soudan du Sud a par ailleurs annoncé jeudi que 17 personnes avaient été tuées dans des raids aériens attribués aux forces soudanaises dans l'état sudiste du Bahr al Ghazal Occidental, mais Khartoum a aussitôt démenti ces accusations.
Les victimes "sont des civils innocents qui surveillaient leur bétail", a déclaré le porte-parole de l'armée du Soudan du Sud, Philip Aguer, à l'AFP.
Selon ce porte-parole, ces raids se sont produits près de la localité de Boro el Madina, au second jour de bombardement par l'armée de Khartoum.
Mais le porte-parole des forces armées soudanaises (SAF), Sawarmi Khaled Saad a affirmé à Khartoum que ces informations étaient "totalement incorrectes".