Des dizaines de milliers de Yéménites ont participé à des prières collectives dans plusieurs villes du pays pour demander la chute du régime du président Ali Abdallah Saleh.
Des dizaines de milliers de Yéménites ont participé vendredi à des prières collectives dans plusieurs villes du pays pour demander la chute du régime du président Ali Abdallah Saleh.
A Aden, principale ville du sud, des milliers de personnes ont participé à une marche qui s'est déroulée pacifiquement en l'absence des forces de police, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Dans la capitale Sanaa, une foule nombreuse s'est pressée pour la prière hebdomadaire sur une place située devant l'université où campent depuis plusieurs jours des manifestants.
L'imam Abdallah Saatar a affirmé dans son sermon que "la chute du régime était la seule sortie à la situation actuelle". "Pars, pars", scandait pour sa part la foule à l'intention du président Saleh.
Les manifestants ont baptisé la journée de protestation "vendredi du début de la fin du régime" en criant "pas de dialogue avec le gouvernement et pas de solution sans chute du régime".
Les familles de deux personnes tuées par des tirs de partisans du régime contre le sit-in des étudiants de Sanaa ont annoncé qu’elles n’avaient pas l'intention de les enterrer "avant la chute du régime".
La police s'est contentée de fouiller les gens à la recherche d'armes.
A Taez, au sud de Sanaa, une prière similaire a été organisée et la foule a ensuite participé aux funérailles d'un manifestant tué la semaine dernière par un jet de grenade attribué aux partisans du régime.
A Aden, les manifestants se sont dirigés vers le cimetière Rahmane, dans le quartier Mansoura, pour participer aux funérailles de la dernière victime de la répression, Yassine Askar, tué jeudi par les tirs des forces de l'ordre.
"Le peuple veut la chute du régime", "mort et honte aux traîtres" et "fidélité aux martyrs", scandaient la foule des manifestants.
Les forces de police n'étaient pas visibles et des militaires gardant un rond-point ne sont pas intervenus pour disperser la manifestation.
Le président Saleh a ordonné jeudi aux forces de sécurité de "protéger" les manifestants qui défilent pacifiquement dans le pays.
Douze personnes sont tombées en martyr depuis le début de la contestation le 27 janvier, outre les deux morts de Sanaa et celui de Taez.