C’est Ron Paul, candidat au primaire républicain des Etats-Unis qui voudrait que l’Etat d’Israël n’ait jamais existé.
Ron Paul n'a pas le profil classique des républicains, mais il n'est pas un marginal : un sondage, en fin de semaine dernière, le donne vainqueur de l'important "caucus" de l'Iowa qui se tiendra le 3 janvier prochain, devant tous les autres candidats de la droite américaine.
S'il partage avec eux le rejet de l'interventionnisme au niveau économique et social, sa nature libertarienne l'éloigne de certaines conceptions conservatrices, notamment sur le mariage homosexuel et sur la politique étrangère de son pays.
Pour lui, les Etats-Unis n'ont pas vocation à être les gendarmes de la planète, et la manne financière qu'ils versent chaque année aux autres Etats est une aberration.
Et cela vaut aussi pour l'allié israélien.
Après le scandale des bulletins racistes et antisémites publiés sous son nom, c'est Eric Dondero, un des anciens assistants de Paul, qui vient troubler son ascension.
Dondero a écrit sur son blog Rightwing News que son ancien patron n'était surement pas antisémite, mais qu'il était, par contre, anti-israélien.
"Il se tient aux cotés des Palestiniens, soutient leur appel à l'abrogation de l'Etat juif, et la restitution entière d'Israël aux Arabes", révèle-t-il.
Il pense qu'Israël présente plus d'inconvénients que d'avantages, et ce particulièrement aux contribuables américains", continue-t-il, et il ajoute, lapidaire: "Il aurait souhaité qu'Israël n'existe simplement pas".
Du côté de l'équipe de Paul, la réponse n'a pas tardé: "Eric Dondero est un ancien collaborateur mécontent qui a été renvoyé en raison de problèmes de performances", a répondu Jesse Benton, porte-parole officiel. "Il n'a aucune crédibilité et ne devrait pas être pris au sérieux".
Ron Paul avait spécifiquement annoncé qu'il couperait toute aide économique et militaire à Israël s'il était élu, "comme à tous les autres états".