L’establishment militaire israélien a imaginé deux scénarios concernant un redéploiement de l’armée égyptienne dans la péninsule du Sinaï..
Selon des sources militaires israéliennes, l’entité sioniste craint un regain de la tension à sa frontière avec l’Egypte, "supérieure à la tension à la frontière israélo-libanaise, en raison de réelles menaces d’infiltration de combattants venus du Sinaï ou d’opération d’enlèvements de soldats israéliens" !
Dans ce contexte, selon des sources israéliennes citées par le site alQods alArabi , "l'armée israélienne étudie un plan pour relancer les unités militaires démantelés il y a sept ans, afin de faire face à une menace venant l'Egypte, sachant que cette dernière connaît des transformations internes majeures, avec la victoire des Frères musulmans lors des élections".
Les mêmes sources ont affirmé que" les milieux militaires israéliens débattent intensément sur la nécessité de créer de nouvelles unités militaires et développer de nouveaux programmes en raison du changement géostratégique de la situation de l’Egypte ".
Et si certains au sein de l'armée israélienne, comme le chef d'état-major, Benny Gantz, pensent que l'Egypte entend respecter son traité de paix avec Israël durant les prochaines années en raison de son besoin à l'aide militaire et financière américaine.
Il n’empêche que « l'armée doit se préparer à l'avance à un changement dans la politique étrangère de l’ Égypte, et donc, sachant que la construction d'une nouvelle formation militaire prendra des années, il y a donc un besoin pour commencer à travailler plus tôt que tard ».
Les sources ont souligné que "l'establishment sécuritaire israélien a imaginé deux scénarios différents" concernant un redéploiement de l’armée égyptienne dans la péninsule du Sinaï, et ce en dépit des principes de l’Accord de Camp David qui stipule une démilitarisation de la région ; soit une région dépourvue des forces armées égyptiennes..
Selon le premier scénario, l’Egypte décide de déployer ses forces dans le Sinaï pour y effectuer des manœuvres. Alors que le deuxième scénario suppose la présence des troupes égyptiennes, en cas d’une guerre israélienne contre le Hezbollah ou la Syrie, en geste de solidarité avec la cause arabe et l’unité arabe.
Un autre scénario plus cauchemardesque pour les généraux israéliens, c’est que cette frontière ne devienne une passoire de toutes les formes d’opérations dites terroristes contre l’entité sioniste !
Par conséquent, des voix s’élèvent dans les milieux militaires pour accélérer la construction du mur sur la frontière égyptienne, alors que parallèlement , des forces militaires israéliennes supplémentaires ont été déployées sur la frontière et "certains points frontaliers ont été fermés par crainte d'une infiltration de terroristes en Israël via le Sinaï pour y effectuer des opérations terroristes ou d"enlèvement" précise ces sources.