Le gouvernement a envisagé une série de mesures pour contrôler le marché de change.
Le rial iranien a repris mercredi 21% face au dollar en deux jours après l'intervention de la Banque centrale, selon un site spécialisé.
Un dollar était vendu à 14.000 rials mercredi contre 17.800 rials lundi.
Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Mines, Mehdi Ghazanfari, avait déclaré mardi que le gouvernement avait demandé à la Banque centrale "d'injecter des dollars sur le marché et qu'elle a promis de le faire".
Le rial avait déjà repris mardi le terrain perdu face au dollar la veille lorsqu'il avait enregistré une chute de 12%.
"La hausse du dollar était due à des effets psychologiques. Vous allez observer une baisse du dollar" dans les prochains jours, avait déclaré mardi le président de la Banque centrale, Mahmoud Bahmani.
Il a ajouté que "le gouvernement envisageait une série de mesures pour contrôler le marché de change".
"Les sanctions internationales ne créent aucun problème économique pour le pays. Les ennemis savent cela et cherchent à créer des tensions psychologiques, mais nous ne devons pas faire leur jeu", a lancé M. Bahmani, en conseillant aux Iraniens de ne pas acheter des dollars.
Deuxième pays producteur de l'Opep, l'Iran tire 80% de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole, soit environ 100 milliards de dollars pour l'année iranienne en cours (mars 2010 - mars 2011).
Le budget du pays a été calculé sur la base d'un dollar à 10.500 rials.
Le président américain Barack Obama a promulgué samedi une loi de financement du Pentagone qui renforce les sanctions contre le secteur financier de l'Iran, sous prétexte de l'inciter à abandonner son programme nucléaire.
Les nouvelles mesures prévoient d'autoriser M. Obama à geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.
L'Union européenne réfléchit parallèlement à un possible embargo sur le pétrole iranien.