Telle est la nouvelle stratégie recommandée par le Conseil de sécurité national israélien au gouvernement israélien, pour amadouer les mouvements islamistes dans le monde arabe.
Particulièrement inquiet de la montée des mouvements islamistes dans le monde arabe, Israël compte attiser la hantise contre « le régime iranien chiite et son projet nucléaire qui voudrait contrôler la région » pour amener ces mouvements qui lui sont hostiles à changer de comportement.
Cette recommandation a été présentée par le Conseil de sécurité nationale israélien,(CSNI) unique instance chargée d’effectuer des évaluations au gouvernement israélien, suite à des tractations qui se sont déroulées pendant plusieurs jours.
Et d’ajouter : « Si Israël travaille avec intelligence, et parvient à cristalliser les règles du jeu d’une manière juste, toutes les parties qui jusqu’à présent sont hostiles à Israël pourraient avoir des positions différentes ».
Dans son rapport, le CSNI recommande au gouvernement israélien d’œuvrer pour que le président américain Barak Obama renonce à « son incrédulité dans son comportement avec la montée des « Frères musulmans » dans la région arabe.
« Contrairement aux Américains, Israël est particulièrement inquiet de la montée des Frères musulmans en Égypte, surtout depuis que leur vision fut dévoilée via les déclarations récentes de leurs dirigeants », rapporte le quotidien israélien proche du Premier ministre Benjamin Netanyahou, « Israël aujourd’hui » en commentant les tractations du CSNI sur lesquels « l’inquiétude a pesé ».
Le CSNI a également conseillé au gouvernement israélien d’amorcer un dialogue avec les mouvements islamistes en Egypte et surtout la mouvance de Frères musulmans qui, d’après lui « n’est pas seulement une force religieuse culturelle islamique mais une copie de l’idéologie globaliste européenne ».
Selon le quotidien Maariv, le ministère israélien des affaires étrangères a déjà chargé l’ambassadeur d’Israël au Caire Jacob Amital d’amorcer cette ouverture et de prendre la décision qu’il trouve convenable. Il rapporte que depuis moins d’un an, le directeur général du ministère en question avait rejeté une demande dans ce sens exprimée par l’ancien ambassadeur israélien en Egypte Itzhak Levanon.
Interrogé par le journal, ce dernier rappelle avoir pressenti que les Islamistes se transforment en un acteur politique incontournable. « Ils n’étaient pas assez forts. Il y avait la possibilité – pas très grande toutefois- qu’ils puissent accepter indirectement d’effectuer un dialogue avec nous », a indiqué Levanon. Selon lequel, ces conditions ne sont plus disponibles aujourd’hui et qu’il se peut qu’ils refusent, étant donné qu’ils ont déjà accédé au pouvoir et gagné les élections législatives.
Mais Levanon estime néanmoins qu’il faut inciter les états occidentaux à dialoguer avec les Islamistes car, à son avis, ils deviendront « le canal de communication et d’échanges de messages en notre faveur ».
Sachant que le rapport mise aussi sur le recours des Etats-Unis et des états européens importants à « une approche juste pour faire face à ce mouvement de sorte qu’elle puisse influer sur le comportement des organisations qui accèdent au pouvoir ».