23-11-2024 10:41 AM Jerusalem Timing

Afghanistan/Bagram: Karzaï réclame le contrôle de la prison

Afghanistan/Bagram: Karzaï réclame le contrôle de la prison

Ce centre de détention situé dans une base militaire américaine au nord de Kaboul est devenu célèbre pour les sévices et tortures subis par les prisonniers.

Nouveau signe de désaccord et de volonté politique de se demarquer des Etats Unis.

Le président afghan, Hamid Karzaï a demandé jeudi aux Américains de transférer à son gouvernement, d'ici à un mois, le contrôle de la prison de Bagram.

Par ce geste le président Karzaï affiche son désaccord et son irritation face à la stratégie de Washington avec les talibans.

En perte de crédibilité, à la tête d'un gouvernement gangréné par la corruption et le népotisme, Karzaï, qui est aussi accusé par une grande partie des Afghans d'être la marionnette des Américains, cherche par tous les moyens à restaurer sa légitimité.

Et le choix de Bagram n'est pas un hasard. Dans l'esprit des Afghans, cette prison est le symbole par excellence de l'occupation américaine.

Personne ne connaît le nombre exact de prisonniers qui y ont été enfermés depuis son ouverture il y a dix ans. Ils seraient plusieurs centaines, en majorité des Afghans.

Pour toute réponse, le département d'Etat américain a répondu jeudi soir que ce transfert de contrôle devait se faire de manière «raisonnable».

Ce centre de détention situé dans une base militaire américaine au nord de Kaboul est devenu célèbre pour les sévices et tortures subis par les prisonniers.

« Bagram est un véritable trou noir » affirmait Nathalie Berger, responsable de la coordination «Etats-Unis" à Amnesty international et en charge les dossiers des prisons de Guantanamo et de Bagram

Aucune association humanitaire n’a le droit d’y pénétrer, sauf le CICR qui a fait quelques visites ; on ne sait absolument pas ce qui s’y passe. Les détenus de Bagram n’ont pas les mêmes droits que (ceux) de Guantanamo… on n’a aucune idée des conditions de détention même si on sait qu’elles sont plus dures qu’à Guantanamo…