Amnesty: les rapports faisant état de torture à l’encontre d’un étudiant constitue un nouveau manquement aux promesses des autorités sur les réformes à Bahreïn.
Des hommes armés en civil, soutenus par des membres des forces de sécurité bahreïnies, ont jeté vendredi des cocktails Molotov sur des maisons et des voitures dans le village de Dar Koulaib, a indiqué le groupe d'opposition Al-Wefaq.
Des dizaines d'hommes armés, "soutenus par des véhicules de police, ont commis des actes criminels", "attaquant les maisons avec des cocktails Molotov", a affirmé le principal groupe de l'opposition dans un communiqué.
29 maisons ont été attaquées de la sorte, et deux de ces maisons ont été prises d'assaut par des hommes armés, dans ce village situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale Manama, poursuit le Wefaq.
L'attaque sur Dar Koulaib est la troisième de ce type cette semaine, a déclaré l'ancien parlementaire d'Al-Wefaq, Matar Matar.
Des civils munis de bâtons ont fait irruption dans le village, s'en prenant aux voitures et aux maisons, a-t-il dit.
"Le fait que les autorités ne réagissent pas fermement à ce type de comportement montre qu'elles lesapprouvent", a-t-il jugé.
Nabil Rajab battu par la police
Parallèlement, le militant des droits de l'Homme et figure de l'opposition Nabil Rajab a été battu par la police vendredi à Manama, a affirmé Al-Wefaq.
M. Rajab, qui dirige le Centre bahreïni pour les droits de l'Homme et qui était à Manama pour "exprimer sa solidarité avec les (protestataires) détenus", a été hospitalisé après cette attaque qui a aussi visé le militant Yossef al-Mahafdha, a expliqué M. Matar.
Une Commission d'enquête indépendante a rendu le 23 novembre un rapport dénonçant notamment un "usage excessif et injustifié de la force" de la part des autorités lors de la répression à la mi-mars d'un mois de contestation contre la dynastie de la famille Khalifa.
Un étudiant torturé: un nouveau manquement aux promesses des autorités sur les réformes
De son côté, Amnesty international a affirmé que les rapports faisant état de torture à l’encontre d’un étudiant bahreïni détenu constitue un nouveau manquement aux promesses des autorités sur les réformes à Bahreïn.
L’étudiant Hassan Oun, 18 ans, a été battu par la police bahreini et menacé de viol, après son arrestation à Manama le 3 janvier 2012.
Il a été interrogé pour avoir eu des contacts avec le centre bahreini des droits de l’homme. Amnesty international, l’avocat de l’étudiant et d’autres témoins affirment avoir vu des traces de tortures sur le corps du jeune homme.