En accueillant, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, la Tunisie marque un tournant dans son soutien à la cause palestinienne, et rompt avec la politique d’antan, aveuglément alignée sur les desiderata de l’Occident.
En accueillant, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, la Tunisie marque un tournant dans son soutien à la cause palestinienne, et rompt avec la politique d’antan, aveuglément alignée sur les desiderata de l’Occident.
A ce titre, Haniyeh a affirmé dans un discours prononcé samedi soir, devant les masses de Sfax en Tunisie, «Le temps témoigne un changement et il n’y a plus d’alliés d'Israël en Tunisie et en Egypte ».
Haniyeh s’est adressé à une foule de tunisiens haussant des drapeaux tunisiens et des drapeaux verts, en disant: «N'ayez pas peur de la menace du monde, le modèle de Gaza, a gagné."
« Nous assiégeons ceux qui ont assiégé Gaza », a ainsi souligné Haniyeh, à l’occasion du premier anniversaire du triomphe de la révolution tunisienne et la troisième anniversaire de la victoire de Gaza sur la guerre de l’occupation israélienne.
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a salué dans un discours prononcé lors de sa visite à la ville tunisienne Sidi Bouzid, cette ville qui était le berceau de la révolution tunisienne, .
Et de déclarer: "Mohamed Bouazizi est le frère du martyr Mohamed el-Dura.
"La révolution s'est étendue à de nombreux pays arabes pour la libération de l'oppression. Le peuple tunisien est sorti des décombres pour dire au monde que les années d'errance et de perte d'identité n'ont pas réussi à distraire l'esprit et détruire la dignité et ne peuvent également supprimer la Palestine des cours des Tunisiens", a ainsi souligné Haniyeh
Haniyeh est arrivé jeudi en Tunisie à l'invitation des nouvelles autorités dans le pays, il s'est entretenu avec le Premier ministre Hamadi Jebali, le président tunisien Moncef Marzouki, des forces populaires et des partis politiques.
A l’issue de son entretien avec Hamadi Jebali, chef du gouvernement tunisien, Ismaïl Haniyeh a déclaré à la presse que "sa visite en Tunisie vise à briser l’embargo politique imposé au gouvernement palestinien élu, ainsi que l’embargo économique imposé à Gaza depuis la victoire de Hamas aux élections de 2006".
"La Palestine n'est pas un slogan politique sur la scène tunisienne, mais c’est un engagement national, religieux et nationaliste", a-t-il dit. Le chef du gouvernement de Gaza a rendu hommage à la Tunisie en ces termes, "nous avons souffert d'un blocus économique et politique, et avons été reniés par d’anciens gouvernement, mais le printemps arabe qui a commencé de Tunisie a rendu justice à Gaza, et au gouvernement élu", a-t-il souligné.