15-11-2024 05:33 AM Jerusalem Timing

Iran/Ormuz : L’Iran peut fermer le détroit, on répondra (USA)

Iran/Ormuz : L’Iran peut fermer le détroit, on répondra (USA)

Panetta ne croit pas que Téhéran est en train de fabriquer la bombe atomique.

Alors que l’Iran montre sa détermination à préserver ses intérêts nationaux, les menaces américaines montent d’un cran, la tension est palpable. Les mises en gardes sont prises au sérieux par les Américains. 

Au cours d’une émission sur CBS dimanche, le Chef du Pentagone, Leon Panetta menace : « Les Etats-Unis répondront par la force si l'Iran cherche à bloquer le détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier ».  C'est une autre ligne rouge pour nous et nous y répondrons", ajoute-t-il.

Quant à la première ligne rouge, selon les termes du secrétaire d'état à la défense, c'est que l'Iran développe l'arme atomique. «Et notre ligne rouge à l'Iran est de ne pas développer une arme nucléaire. C'est une ligne rouge pour nous". a-t-il dit.

Signalant toutefois que Téhéran n'est pas en train de construire la bombe atomique: "Sont-ils essayer de développer une arme nucléaire? Non, mais nous savons qu'ils essaient de développer une capacité nucléaire. Et c'est ce qui nous concerne», précise-t-il. 

En 2007, après une campagne médiatique accusant l'Iran de vouloir fabriquer la bombe atomique, les services de renseignements américains ont affirmé le contraire, signalant que Téhéran avant renoncé à cette idée depuis 2003 
 
Au côté de Panetta, une autre personnalité non des moindres, le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a avoué qu’effectivement, l’Iran est bel et bien en mesure de bloquer le détroit.

"Ils ont investi dans des moyens qui pourraient leur permettre de bloquer pour un temps le détroit d'Ormuz. » confie-t-il persuadé que si c’était le cas, les USA « agiront et rouvriront le détroit ».

Et la situation n’ira pas en s’arrangeant car en dépit des menaces iraniennes, Washington a promis de maintenir ses navires de guerre déployés dans le Golfe.

Et comme tout autre responsable US, Panetta et Dempsey ont en outre réaffirmé pour la énième fois, la priorité donnée à Washington à l'action diplomatique et aux sanctions économiques contre le régime islamique sans pour autant exclure l’option militaire.
 
 S'il n'a pas voulu qualifier la difficulté à mener une éventuelle action militaire, Dempsey,  chef d'état-major interarmées a expliqué que son rôle était de planifier une éventuelle opération, d'en évaluer les risques et, "dans certains cas, de positionner des moyens" militaires pour mener une telle opération.

Quelques heures auparavant, la tension c’était accentuée entre Téhéran et Washington à l'issue de manœuvres militaires iraniennes avec les mises en garde émises par l'Iran contre la présence de la marine américaine dans le Golfe, et sa menace de fermer ce Detroit des plus stratégique de la région, par lequel transite 35% du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde.