Devant plus de 5000 personnes à Tunis, le chef du gouvernement du Hamas, a promis des "jours difficiles" à l’entité sioniste.
Ovationné par un public mêlant hommes, femmes, enfants et vieillards qui agitaient des drapeaux palestinien, tunisien, et du Hamas, le chef du gouvernement palestinien du Hamas, Ismaël Haniyeh a tenu pendant une heure un discours de combat et promis "des jours difficiles" à l'entité sioniste.
"Depuis la Tunisie nous disons: c'est nous aujourd'hui qui allons construire le nouveau Moyen-Orient", a-t-il clamé , soulignant que "sous l'ancien régime tunisien, les portes nous étaient fermées, maintenant elles sont ouvertes".
Il a félicité le peuple tunisien pour sa révolution et pour avoir "choisi Ennahda", le parti islamique vainqueur des élections du 23 octobre.
"Nous n'allons pas reconnaître Israël", a-t-il scandé, repris en choeur par la foule, qui scandait "Mort à Israël", "la révolution tunisienne soutient la Palestine", ou encore "l'armée de Mohamed (ps) est de retour".
Le chef du gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, est arrivé jeudi à Tunis à l'invitation des nouvelles autorités islamistes tunisiennes.
Sa longue visite en Tunisie --cinq jours-- s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a conduit en Egypte, au Soudan, en Turquie, et qui doit le mener au Qatar et à Bahreïn, pour sa première sortie de la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir du Hamas en 2007 dans ce territoire palestinien.
Elle a fait grincer des dents du côté officiel palestinien à Tunis, où les représentants du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, le seul reconnu internationalement, ont déploré ne pas être associés à la visite.