Il voulait assister à une nouvelle audience d’une vingtaine de médecins accusés de soutien aux contestations populaires.
Un responsable de l'organisation Médecins pour des droits de l'Homme (PHR) a indiqué dimanche avoir été empêché d'entrer à Bahreïn où il voulait participer à une audience lundi du procès de médecins jugés pour avoir soutenu les contestations populaires contre le régime.
Richard Sollom, directeur adjoint de l'organisation, a indiqué à l'AFP que malgré un visa d'entrée multiple de cinq ans, des officiers des services de l'immigration lui ont indiqué qu'il lui fallait une autorisation en tant que représentant d'une Organisation non gouvernementale.
M. Sollom, s'exprimant à Dubaï après avoir passé onze heures à l'aéroport de Bahreïn, a indiqué qu'il avait prévenu les autorités depuis dix jours de sa volonté d'assister à la nouvelle audience du jugement des médecins.
"Il ne s'agit pas d'un problème de mauvaise communication. Il y a un effort concerté de me tenir à l'écart", a indiqué M. Sollom dont l'organisation avait sévèrement critiqué les autorités pour l'arrestation de professionnels de la santé.
Une nouvelle audience d'une vingtaine de médecins et membres du personnel d'un hôpital de Manama, accusés de soutien aux manifestations du début de l'année, doit avoir lieu lundi.
Les médecins avaient été déjà condamnés le 28 septembre par un tribunal d'exception à de lourdes peines allant de 5 ans à 15 ans de prison, un verdict qui avait été dénoncé par des défenseurs des droits de l'Homme.
Mais le procureur général de Bahreïn a ordonné le 5 octobre la tenue d'un nouveau procès pour ces personnes devant un tribunal civil.