"Anticipant un retrait militaire américain d’Irak, le Mossad israélien a renforcé sa présence ces derniers mois dans les provinces kurdes du nord du pays, limitrophes de l’Iran".
"Anticipant un retrait militaire américain d’Irak, le Mossad israélien a renforcé sa présence ces derniers mois dans les provinces kurdes du nord du pays, limitrophes de l’Iran", a rapporté le quotidien français "Le Figaro" citant une source française bien informée au Moyen-Orient.
"Les agents du Mossad ou d’anciens militaires israéliens entraînent discrètement les forces de sécurité kurdes. Mais ces dernières années, avec une menace nucléaire iranienne de plus en plus pressante, l’Etat hébreu s’est surtout servi du Kurdistan comme d’une base à partir de laquelle ses agents pouvaient recruter des opposants kurdes iraniens réfugiés dans le secteur, avant de les envoyer en mission de l’autre côté de la frontière en Iran", a dévoilé le reporter du Figaro et spécialiste du Moyen-Orient, Georges Malbrunot dans un article.
"Les services de renseignements français présents en Irak ont été mis au courant de ce renforcement de la présence des agents israéliens auprès des Kurdes", ajoute-t-il.
Selon Malbrunot, la collaboration entre le Mossad et les services de renseignements kurdes d’Irak n’est pas nouvelle.
"La collaboration entre les services de renseignements kurdes et israéliens était assez forte sous le Shah, avant de connaître un ralentissement à l’avènement de la République islamique d’Iran en 1979", a-t-il souligné.
"Mais profitant de l’invasion américaine de l’Irak en 2003, les espions israéliens ont de nouveau infiltré les régions kurdes du nord de l’Irak, avec l’aval des autorités locales, en particulier de Massoud Barzani, le chef de la région kurde autonome", a-t-il dit.
Le journaliste a également évoqué une implication de ces agents kurdes pro israéliens infiltrés en Iran dans la mort du scientifique iranien tombé en martyr dans un explosion à Téhéran.
"Difficile de dire si Mostapha Ahmadi Roshan, cet ingénieur nucléaire iranien tué dans l’explosion d’une bombe ce matin près d’une université à l’est de Téhéran, l’a été grâce à des informations fournies par un de ces agents kurdes pro israéliens infiltrés en Iran", a-t-il poursuivi.
"Mais le modus operandi de l’attentat en rappelle d’autres, jamais revendiqués bien sûr par Israël, mais qui, pour les spécialistes, portent la marque du Mossad. Ce faisant, l’Etat hébreu reste fidèle à une tradition qui consiste à éliminer ses ennemis, avant qu'ils ne portent atteinte à sa sécurité", a-t-il conclu.
moqawama.org