Pour l’Association des droits civiques israéliens, c’est un jour noir pour les droits de l’Homme et la Cour suprême.
Une pluie de critiques s'est abattue jeudi sur la décision de la Cour suprême d' «Israël » entérinant une loi interdisant aux Palestiniens mariés à des Arabes originaires des territoires occupés de résider dans l’entité sioniste.
La plus haute institution judiciaire israélienne a repoussé mercredi par six voix contre cinq un appel de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme et d'une députée d'opposition de gauche, Zeava Galon, contre cette loi adoptée en juillet 2003 et renouvelée depuis tous les ans.
"C'est un texte discriminatoire qui dit aux Arabes: si vous voulez vous marier avec un ou une Palestinienne vous n'avez qu'à partir", a déploré Zeava Galon à la radio publique.
"La Cour suprême a ainsi failli à son devoir de défense du principe de l'égalité de tous les citoyens devant la loi et de lutte contre le racisme", a-t-elle ajouté.
"C'est un jour noir pour les droits de l'Homme et la Cour suprême", a pour sa part affirmé l'Association pour les droits civiques en « Israël » (ACRI) dans un communiqué.
Le commentateur juridique de la radio publique Moshé Negbi a également critiqué cette décision. Selon lui, "c’est la première fois que la Cour suprême privilégie le caractère juif au détriment du caractère démocratique".
Depuis 1993, plus de 100.000 Palestiniens ont obtenu par mariage dans le cadre de la réunification des familles un permis de séjour dans les territoires occupés en 1948. Mais ces autorisations ont fortement diminué ces dernières années, jusqu'à un millier par an selon le ministre israélien de l'Intérieur Eli Yshaï.