Après sa visite au Venezuela, au Nicaragua, à Cuba et enfin en Equateur, le président iranien est fort d’un soutien sans précédent. Tous se sont unis contre les pressions occidentales sur l’Iran qui promet qu’il résistera.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a achevé jeudi soir une tournée haute en symboles et promesses.
Il a obtenu le soutien des dirigeants amis du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba puis de l'Equateur, quatre pays hostiles aux Etats-Unis qui se sont rapprochés ces dernières années de l'Iran, particulièrement le Venezuela, dont le président Hugo Chavez s'est rendu à neuf reprises à Téhéran en 13 ans.
Ainsi, depuis Quito, capitale de l’Equateur, dernière étape de sa tournée, Mahmoud Ahmadinejad a assuré que son peuple résisterait aux pressions de plus en plus vives de l'Occident.
"L'Occident a décidé de faire davantage de pression sur nous. Il insulte notre pays et notre peuple. Il est clair que le peuple iranien résistera", déclarait-il lors d’une conférence de presse au côté du président Equatorien, Raphael Corea, ajoutant que "le nucléaire est une excuse politique. Tout le monde sait que l'Iran ne cherche pas à fabriquer des bombes atomiques".
Selon lui, l'AIEA devait réviser ses méthodes d'évaluation. L'agence nucléaire concluait que "l'Iran développait des armes nucléaires, ce que l'Iran a toujours nié et nous le croyons", a-t-il déploré.
A l'issue d'une réunion de plus de cinq heures avec Mahmoud Ahmadinejad, il déclare que "le problème posé par l'Iran n'est pas son programme nucléaire. Le problème est posé par (son) progrès et (son) indépendance", a dit, à Quito, le président
iranien.
Depuis le Venezuela, Hugo chavez, homologue et ami d’Ahmadinejad affirmait qu’ "il y a la volonté de continuer à travailler ensemble (...) pour freiner la folie impérialiste" qui prétend "contrôler la planète".
Avant de lui assurer de sa « solidarité », Chavez avait rendu les honneurs militaires à son homolgue iranien.
Au Nicaragua, Ahmadinejad a aussi obtenu l'appui du président Daniel Ortega, pour qui "les pays ont le droit de développer l'énergie atomique". Et à Cuba, le président Raul Castro a apporté mercredi son appui à l'Iran pour "l'usage pacifique de l'énergie nucléaire".
Les deux chefs d'Etat ont assuré mercredi l'engagement de leurs pays en faveur de "la défense de la paix, du droit international et des principes de la Charte des Nations unies, ainsi que pour le droit de tous les Etats à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire", selon un communiqué officiel diffusé par les autorités cubaines.
Rappelons que cette tournée régionale intervient dans un climat de vives tensions entre
l'Iran et les Occidentaux. L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a confirmé le début, cette semaine, de l'enrichissement d'uranium à 20% dans son nouveau site situé à Fordo (150 km au sud-ouest de Téhéran), les iraniens ont menacé de fermer le détroit Ormuz (un des plus stratégiques du monde) et les occidentaux ont appelé à plus de sanctions encore.