Une manifestation réclamant la libération des détenus réprimée par la police.
Le ministère brésilien des Affaires Etrangères a déclaré qu’il va ouvrir une enquête sur l’usage des gaz lacrymogène de fabrication brésilienne par les autorités à Bahreïn.
Le ministère veut notamment se rassurer si les autorités bahreïnies ont violé les clauses de l’accord conclu avec la société brésilienne « Condor non-lethal technologies » qui fournit ces types d’armes.
Ces déclarations interviennent après la publication des rapports faisant état de la mort d’une fillette bahreïnie par une des bombes lacrymogènes brésiliennes.
Repression d'une manifestation
Plusieurs personnes ont été blessées lors de la dispersion jeudi soir d'une nouvelle manifestation à l'appel de l’opposition à Bahreïn, ont indiqué vendredi des sources proches de l'opposition.
Des centaines de personnes ont tenté de manifester dans Manama, mais la police les a dispersées à coups de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc, a indiqué Mohamed Maskati, président de l'Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l'Homme (opposition).
La police a également bloqué les accès à Manama, afin d'empêcher des participants à un rassemblement de l'opposition tenu à Jid Hafs, localité proche de la capitale, de se joindre à la manifestation, selon l'opposition.
Un activiste, Nader Abdel Imam, a été hospitalisé après avoir été atteint au visage par une grenade assourdissante, a indiqué M. Maskati.
Selon Matar Matar, un ex-élu de la principale formation de l'opposition, al-Wefaq, 13 personnes ont été blessées puis traitées dans des maisons ou des dispensaires de fortune, de peur d'être arrêtées à l'hôpital.
Le ministère bahreïni de l'Intérieur a prétendu qu'une manifestation "illégale" avait été dispersée par les forces de l'ordre, sans faire état de blessés.
Une vidéo postée par des militants sur Youtube a montré une petite manifestation réclamant la libération de détenus réprimés par la force par des policiers qui ont eu recours à des grenades lacrymogènes.
Ces dernières semaines, plusieurs rassemblements ont été réprimés et un adolescent a été tué le 31 décembre par un tir de bombe lacrymogène.
Une commission d'enquête indépendante a dénoncé en novembre un "usage excessif et injustifié de la force", faisant état de 35 morts durant la répression du mouvement de contestation.