Ban Ki Moon au Liban pour parler de la Syrie. Politique de deux poids deux mesures concernant le Liban et sa résistance.
Loin de s'inquiéter des violations régulières de l'espace aérien libanais par l'entité sioniste, ou du piratage des centres des télécommunications libanais par l'ennemi ou même du nombre élevé des collaborateurs du Mossad attrapés au Liban, le secrétaire général de l'ONU s'en va-t-en guerre contre les armes de la résistance.!
Entamant vendredi une visite de trois jours au Liban en vu d'entretiens consacrés, sans surprise, à la situation en syrie, Ban Ki Moon s'est essentiellement concentré sur les capacités militaires du Hezbollah.
Dans ce qui s'apparenterait à des mises en demeure, Ban a été très direct, avec deux mots d'ordres principaux: Le Liban doit en finir avec les armes « inacceptables » du Hezbollah, le Liban doit trouver le moyen de relancer le Tribunal Spécial pour le Liban.
Lors d'une conférence de presse, il se déclare « profondément inquiet de la capacité militaire du Hezbollah et du manque de progrès dans le désarmement" dans le pays, martelant que ces armes « ne sont pas acceptables ».
A ce sujet, Ban a indiqué avoir appelé le président libanais Michel Sleimane à relancer le dialogue national débuté en 2006 pour définir une stratégie de défense pour le Liban. L'arsenal de la résistance a été au coeur de ce dialogue, dans l'impasse depuis 2010.
Dans les mêmes termes impératifs, le Secrétaire général de l'ONU a confirmé qu'il allait bientôt renouveler le protocole de coopération entre les Nations unies et Beyrouth concernant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), officiellement créé pour faire la lumière sur l'assassinat de Rafik Hariri en 2005 mais dont les grandes lignes visent à affaiblir la résistance.
Précisant avoir abordé ce sujet avec le président libanais Michel Sleimane, le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri, Ban a anoncé que ce protocole qui expire le 29 février prochain sera reconduit "en consultation avec le gouvernement libanais et le Conseil de sécurité".
La résistance qui affirme que le TSL fait partie d'un complot israélo-américain visant à la détruire, avait déclaré ces derniers jours que Ban n'était "pas le bienvenu au Liban".
A ce sujet, son secrétaire général, Sayed Hassan Nasrallah, doit commenter cette visite, lors de son discours ce samedi à l'occasion du quarantième jour du martyr de l'imam Hussein (S).
Concernant la Syrie, Ban avait appelé avant son arrivée au Liban, dans une interview au quotidien libanais An Nahar, la communauté internationale à adopter une "position unie" concernant ce pays.
Ban Ki Moon se serait aussi « inquiété » sur d'éventuelles répercussions de la crise syrienne au Liban et se dit préoccupé du sort des 5000 réfugiés syriens se trouvant sur le territoire libanais.
Ce Samedi, le chef de l'ONU rencontrera des membres de l'opposition pro-occidentale et passera en revue les troupes de la Force des Nations unies au Liban (Finul), déployées dans le sud du pays et qui ont fait l'objet d'attaques ces derniers mois.
Dimanche, Ban prononcera un discours lors d'un colloque sur la transition démocratique après le Printemps arabe.