15-11-2024 05:25 AM Jerusalem Timing

Fermeture du détroit d’Ormuz : « Les Iraniens sont capables de le faire »

Fermeture du détroit d’Ormuz : « Les Iraniens sont capables de le faire »

Les Etats-Unis affirmé avoir envoyé une lettre à l’Iran sur le détroit d’Ormuz

La menace iranienne de fermer ce détroit par lequel transite 40% du pétrole mondial pèse toujours sur les dirigeants américains, surtout militaires. A la question de savoir si  les Iraniens ont les moyens de le fermer d’Ormuz, le chef d’état-major des armées américaine Martin Dimpsey a répondu au Wall Street Journal (12-1-12): «  la réponse la plus simple est oui, ils peuvent le faire ».

Le chef des opérations navales américain l’amiral Jonathan Greenert prend aussi au sérieux cette mise en garde. Il avait précédemment confié au journal qu’une seule chose l’empêche de dormir toute la nuit c’est le détruit d’Ormuz et l’activité commerciale via le Golfe... »

Egalement consultés, des responsables du Pentagone affichèrent la même position même s’ils pensent que la supériorité militaire navale américaine est incontestable. «  Durant ces deux dernières décennies, l’Iran a développé des armements, des mines, des flottilles de vedettes, transportant des armes et des missiles de croisière anti navires et qui sont les moyens militaires qui constituent une menace pour la plus puissante force marine du monde », écrit le journal.

Après avoir publié des prévisions d’analystes qui s’attendent à ce que la marine iranienne soit complètement détruite, si elle s’aventure dans un tel scénario, le journal signale que l’Iran dispose de deux marines : une traditionnelle, datant du Shah, et formée de gros navires désuètes. Et une autre, celle des Gardiens de la révolution, laquelle a développé via des vedettes rapides, des tactiques de guérillas et qui est selon les principaux officiers de la marine américaine, imprévisible.

Le New York Times a aussi révélé que les Etats-Unis ont utilisé un canal secret pour transmettre à l’Iran qu’ils sont préoccupés par l’exacerbation des tensions entre les deux pays en raison des mises en gardes qui touchent le détroit d’Ormuz.

Citant des responsables américains ayant requis l’anonymat, le journal signale que la Maison Blanche a envoyé une mise en garde aux Iraniens, via une partie tierce que la fermeture de ce détroit pourrait provoquer une crise grave entre les deux pays.

Des observateurs ont dit deviner que cette partie tierce n’est autre que le ministre turc des affaires étrangères qui était en visite à Téhéran. À cet égard, le chef du parlement iranien Ali Larijani a démenti les propos de la porte-parole américaine du secrétariat d’état aux affaires étrangères qui a dit que «  son pays a reçu un message iranien à travers le chef de la diplomatie turc », qualifiant ces allégations « de pure imagination » ou de « malentendu ».

Un autre journal américain, le Washington Post s’est lui aussi penché sur la nécessité de créer un canal direct avec les Iraniens, utilisable en temps de crise, « pour éviter les mésententes, et les faux calculs qui peuvent provoquer un conflit militaire non volontaire ». Et de suggérer à l’administration américaine les services de renseignements américains et iraniens comme canal.