Lorsque les objectifs des occidentaux tombent à l’eau, leurs responsables nient les avoir projetés

Les pays occidentaux n'envisagent pas d'intervenir militairement ni en Syrie, ni en Iran, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie britannique William Hague.
"Nous n'avons pas étudié la possibilité d'une zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Syrie, comparable à celle imposée l'an dernier en Libye, a dit M. Hague, précisant que le régime syrien ne dépendait pas de sa force aérienne pour réprimer le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis dix mois.
 "Il n'est pas d'actualité que le Conseil de sécurité des Nations unies accepte une résolution (sur la Syrie), sans parler d'une résolution comparable à celle adoptée sur la Libye", a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision britannique Sky News.

L’an dernier, la Russie et la Chine ont opposé leur veto contre une résolution du Conseil condamnant la Syrie. Toutes les pressions exercées contre elles n’ont pas encore porté leurs fruits pour les dissuader de cette position.
  

Concernant l'Iran, M. Hague a estimé que le programme nucléaire de ce pays faisait peser un risque de "prolifération nucléaire au Moyen-Orient", un risque "qui sera extrêmement dangereux pour les Iraniens, pour toute la région et pour la paix dans le monde".
   "Nous n'avons exclu aucune option (...) Nous pensons que toutes les options doivent être sur la table, cela fait partie des pressions exercées sur l'Iran", a ajouté le ministre.
   "Mais nous n'appelons pas à une intervention militaire (...). Nous recommandons des négociations, des négociations sérieuses si l'Iran veut bien y participer", a-t-il encore dit, espérant cependant que les ministres de l'Union européenne s'entendraient sur de nouvelles sanctions contre ce pays, lors de leur réunion prévue le 23 janvier.
  

L'Iran nie vouloir développer des armes nucléaires et assure que son programme nucléaire est purement civil, alors que les pays occidentaux (qui possèdent un arsenal nucléaire important), sur instigation d’Israël (qui possède quelque 200 têtes nucléaires) soupçonnent qu'il soit poursuivi à des fins militaires.