Elles ne touches pas au "Majlis Al-Choura", la chambre haute du Parlement dont les 40 membres sont désignés et qui peut bloquer toute initiative de la Chambre de députés.
Le roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa a annoncé dimanche une réforme constitutionnelle limitée, élargissant les pouvoirs du législatif dans ce royaume secoué pour une contestation populaire qui a été aussitôt jugée insuffisante par l'opposition.
Dans un discours retransmis par la télévision nationale, le roi a affirmé que ces réformes étaient basées sur les recommandations présentées fin juillet par un forum de dialogue national, contesté par l'opposition.
Le souverain s'est déclaré déterminé à "préserver la stabilité du pays et l'unité de ses fils" et affirmé que les réformes visaient à établir "un meilleur équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif".
Elles renforcent les prérogatives de la Chambre des députés, prévoient que le gouvernement devra lui soumettre son programme pour approbation, ainsi que les prérogatives du président de cette instance de quarante membres élus.
Un porte-parole du Wefaq, le principal mouvement de l'opposition, Matar Matar a estimé que ces réformes sont "marginales" et ne répondaient aux demandes de son mouvement.
L'opposition demande un gouvernement formé par la majorité issue des élections et conteste les pouvoirs plus larges accordés au Majlis Al-Choura", la chambre haute du Parlement dont les 40 membres sont désignés et qui pouvait bloquer toute initiative de la Chambre de députés.
Bahreïn est toujours secoué par des troubles malgré l'écrasement en mars dernier d'un mouvement de contestation essentiellement mené par des chiites, majoritaires dans la population, réclamant une véritable monarchie constitutionnelle dans le pays dirigé par une dynastie wahhabite depuis plus de 200 ans.