A peine 10 minutes après un appel de son propriétaire à quitter les lieux, un vieil immeuble d’environ 35 habitants s’effondre comme un château de carte. Les recherches se poursuivent pour sortir tout le monde.
Il était près de 18 heures quand le vieil immeuble, qui a changé il y a quelques années de propriétaires, s’est effondré à Fassouh, dans une petite rue d'Achrafieh (est de Beyrouth). En l’espace d’un instant, les six étages se sont écroulés comme un jeu de cartes.
Bilan, 19 morts et les recherches sont toujours en cours.
On ne sait pas exactement combien de personnes se trouvaient dans l’immeuble au moment de son effondrement. Elles seraient 35 environ, selon des sources concordantes. Le bâtiment abrite six familles libanaises, dont certaines vivent sur place depuis plus de quarante ans, et des ouvriers égyptiens et soudanais, qui sont des locataires beaucoup plus récents.
Prévenus dix minutes avant l’écroulement, une témoin raconte : « Nous habitons le premier étage. Dix minutes avant l’effondrement, le propriétaire de l’immeuble est venu nous conseiller de quitter les lieux parce qu’il y avait un risque d’écroulement. Nous avons commencé à entendre des bruits de pierres qui tombaient. Je suis sortie avec ma mère. Mes frères aidaient mon père à se déplacer pour partir. Il est handicapé. Puis l’immeuble s’est effondré. Je pense qu’ils étaient dans les escaliers. »
En pleurs, elle ajoute que « jamais auparavant le propriétaire, Michel Saadé, nous avait dit que l’immeuble menaçait de s’écrouler », ajoute-t-elle.
Tous les habitants et voisins de l'immeuble effondré dénoncent. Leur propriétaire est pour la plus grande partie, responsable de cette tragédie. L'immeuble construits depuis des dizaines d'années n'a jamais été rénové et deux piliers essentiels à la bâtisse s'étaient effondrées peu de temps auparavant, ils ne les auraient remplacé que par des barres de fer et de bois.
Mis en cause également les constructions tous azimuts d'immeubles à côté... Pour les habitants de la rue, cela ébranle les piliers de leurs immeubles. Et d'ajouter « Ils veulent nous forcer à quitter le quartier. Ils comptent construire des immeubles à la place des nôtres et vendre des appartements à des prix ultra élevés ».
De l’autre côté de la rue, les pompiers et les secouristes poursuivent leur travail, ils dégagent des débris.
Nombre de personnalités se sont rendues sur les lieux du drame à Fassouh, à leur tête le chef de l’Etat Michel Sleiman, qui a souligné l’importance d’effectuer un contrôle régulier des immeubles anciens.