Un rapport d’enquête libanais montre que le pilote et le co-pilote de l’appareil portent la responsabilité de l’accident.
Ethiopian Airlines a affirmé mardi qu'un sabotage, la foudre ou des tirs pouvaient être à l'origine du crash d'un de ses avions au large des côtes libanaises en 2010, rejetant les accusations d'erreur de pilotage formulées dans le résultat d'une enquête au Liban.
"L'avion s'est désintégré en vol à cause d'une explosion, qui aurait pu être provoquée soit par des tirs, soit par un acte de sabotage, soit par la foudre," a estimé le vice-président des opérations de vol de la compagnie, Desta Zeru, dans un communiqué.
M. Desta a indiqué qu'un rapport d'enquête réalisé par Ethiopian Airlines révèle au contraire, sur la base de témoins visuels, qu'une explosion s'est produite dans le ciel juste avant que l'appareil ne tombe dans la mer,
signe, selon la compagnie, "d'un dommage extérieur".
Le rapport libanais "est partial, il omet des faits, (il rajoute) des hypothèses et, de façon commode, exclut des faits établis", a poursuivi le responsable.
M. Desta accuse notamment les autorités libanaises d'avoir évacué des "informations cruciales", comme des rapports d'autopsie.
Cependant un responsable gouvernemental libanais s'exprimant sous couvert d'anonymat, a rapporté que le rapport d'enquête libanais montre que le pilote et le co-pilote de l'appareil portent la responsabilité de l'accident.
Rappelons que le 25 janvier 2010, un Boeing 737-800 d'Ethiopian Airlines reliant Beyrouth à Addis Abeba s'abîmait en Méditerranée quelques minutes après son décollage. Les 83 passagers et sept membres d'équipage allaient périr dans le crash.