"Les rencontres servent à rompre la glace et à renforcer les liens dans une belle ambiance", a-t-il ajouté.
Le patriarche maronite Mar Béchara Boutros Rahi a révélé mardi, lors de sa visite pastorale au monastère Saint Jean à Kleiat, que "le dialogue du patriarcat maronite avec le Hezbollah se concentre sur l'entité libanaise en tant qu'Etat, sur la charte nationale, sur le rôle du Liban et sur son message".
Concernant le dialogue inter chrétien, le chef de l'Eglise maronite a précisé que "les réunions se basent sur des causes communes telles que la présence chrétienne au sein de l'Etat qui se dégrade et la loi électorale".
"Les rencontres servent à rompre la glace et à renforcer les liens dans une belle ambiance", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'objectif de la visite du secrétaire générale de l'ONU au Liban Ban Ki-moon, le patriarche Rahi a expliqué qu'elle ne vise pas à l'implantation des Palestinien mais exprime le soutien de M. Ban à la démocratie et au printemps arabe".
"Les discussions se sont certainement axées sur les Palestiniens mais le but essentiel était la démocratie", a-t-il réitéré.
Le dignitaire a également refusé "l'alignement et la division car les chrétiens et les musulmans veulent vivre ensemble dans ce pays sur la base de la citoyenneté, de l'égalité et de la participation au pouvoir".
Quant aux déclarations du président français Nicolas Sarkozy sur le nombre limité des chrétiens d'Orient que l'Occident peut accueillir, il a indiqué que "le chef de l'Etat français a, à plusieurs reprises, affirmé que la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient est importante car elle est une garantie à la démocratie dans cette régime et apporte la modernité aux pays du Moyen-Orient".
Le patriarche a assuré avoir transmis ses craintes à M. Sarkozy, craintes qui ont été mal interprétées, en notant: "nous ne voulons pas, à l'ombre du changement en Syrie, parvenir à la même situation qu'en Irak où un million de chrétiens a émigré dans le but de la démocratie".
"Les moyens d'information libanais ont jugé que ces propos constituent un soutien au président syrien Bachar Assad", a-t-il poursuivi.
Le patriarche Rahi s'est en outre penché sur la visite du Pape Benoît XVI au Liban fin septembre " pour déclarer ce que l'Eglise a à dire au Moyen-Orient".
"Nous vivons le printemps arabe, le printemps de la souffrance et le printemps des points d'interrogation ainsi que le printemps de l'identité chrétienne, du martyr et du message", a-t-il conclu.