Le Pakistan est en train de réexaminer ses relations avec les Etats-Unis alors que les tensions entre les deux pays sont de plus en plus fortes.
Le Pakistan a refusé d'autoriser une visite de l'émissaire américain chargé du processus de réconciliation en Afghanistan, au moment où les relations entre Washington et Islamabad sont particulièrement difficiles, a indiqué mercredi un responsable américain.
Marc Grossman, représentant spécial des Etats-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan, se trouve à Abou Dhabi, dans le cadre d'une tournée de près de deux semaines qui comprend un séjour en Afghanistan, au Qatar, en Arabie Saoudite et en Turquie, a rapporté le responsable américain sous couvert d'anonymat.
Mais le Pakistan a assuré qu'il ne voulait pas d'une visite de Grossman tant qu'il n'avait pas revu les conditions de ses relations avec les Etats-Unis, a indiqué mardi un porte-parole du département d'Etat Mark Toner.
Le Pakistan est en train de réexaminer ses relations avec les Etats-Unis alors que les tensions entre les deux pays sont de plus en plus fortes.
Islamabad veut limiter sa coopération avec les Etats-Unis et la clarifier par des accords écrits "noir sur blanc", après la bavure de l'Otan qui a tué 24 soldats pakistanais fin novembre, avaient annoncé début janvier de
hauts responsables pakistanais.
La bavure du 26 novembre a tendu encore plus des relations déjà très difficiles, déjà mises à mal par le raid unilatéral américain qui a tué Oussama Ben Laden dans le nord du Pakistan le 2 mai dernier.
En représailles de cette bavure, Islamabad est ainsi revenu sur des accords de coopération non écrits conclus avec les Etats-Unis à la fin 2001.