Malgré l’interdiction du gouvernement, les Bahreinis poursuivent leur lutte. Le Wefaq appelle à un nouveau rassemblement ce jeudi.
Comme à chaque manifestation pacifique dans le pays, les forces « anti-émeute » bahreïnies ont dispersé mercredi à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc des personnes qui tentaient de se rassembler à Manama, selon une source de l'opposition.
Des groupes de protestataires, scandant des slogans hostiles au régime et réclamant des réformes démocratiques, ont été empêchés par les policiers déployés en force d'arriver à Ras Roumman, un quartier diplomatique et un centre d'affaires, où devait se tenir la manifestation, a ajouté cette source du Wefaq, le principal groupe réformiste.
Rappelons que mardi, les autorités avaient fait savoir qu'elles interdisaient « pour des raisons de sécurité » la manifestation.
Dans un communiqué, le Wefaq a dénoncé l'intervention des forces anti-émeute qui ont "réprimé, arrêté et pourchassé" les personnes devant participer à la manifestation, placée sous le thème "Oui à la démocratie, non à la tyrannie", défendant "le droit du peuple à manifester".
En tout cas, la situation n'a pas empêché le Wefaq de faire un appel sur son site internet à une nouvelle manifestation toujours à Manama, le jour même où s'ouvre un salon aéronautique à Bahreïn.
Un mouvement de contestation réprimé dans le sang avait éclaté mi-février à Bahreïn, réclamant une véritable monarchie constitutionnelle.
Une commission d'enquête indépendante a dénoncé en novembre un "usage excessif et injustifié de la force ».