Une simple recherche sur la toile permet de découvrir que la société Safran-Sagem qui a fait les cartes d’identité des Libanais entretient plusieurs partenariats avec leur ennemi numéro un: Israël.

Nouvelle révélation sur la société Safran-Sagem qui a confectionné les cartes d’identité des Libanais en 1996  et possède depuis leurs empreintes digitales : elle a conclu en 2010 un partenariat avec la société israélienne Elbit pour les industries électroniques et militaires.

Ce partenariat 50/50 est destiné à commercialiser les systèmes de drones tactiques israéliens, en France et sur les marchés internationaux.

En plus de la filière de sécurité de cette société spécialiste de l’identification multi biométriques (empreintes digitales, iris et visage), des solutions de gestion d’identité, des cartes à puce, des transactions sécurisées et des solutions de détection d’explosifs et de narcotiques, elle possède une autre filiale de défense qui « propose des solutions et des services en optronique, avionique (commandes de vol pour hélicoptères), navigation, électronique et logiciels critiques pour les applications civiles et de défense aérospatiales, terrestres et navales ».

Dès 1993, Sagem a lancé son drone Sperwer (suivi de Sperwer II) qui fut utilisé par les Français et les canadiens en Afghanistan avant d’être remplacés par les drones israélien Heron. Elle a également produit le drone de surveillance Patroller. Son partenariat avec la société israélienne qui produit le mini-drone Skylark en service depuis une quinzaine d’années pourra dans l’avenir développer de nouveaux systèmes de drones.

Dans le domaine de ses activités sécuritaires, ses solutions d’après le site en ligne israélien Israel valley, répondent à une large gamme de besoins en termes de sécurité des citoyens, des entreprises et des états au niveau mondial, à savoir la gestion des identités, les droits des citoyens et des voyageurs, l’accès physique aux aéroports ou aux sites sensibles et l’accès logique, que ce soit en ligne ou via des terminaux sécurisés.

La collaboration de cette société française avec l’entité sioniste n’est pas toute nouvelle. Depuis 2007, Sagem détient un partenariat avec deux autres sociétés israéliennes, deux leaders israéliens de l’équipement IPTV  Orca Interactive, spécialiste de l’équipement middleware pour l’IPTV basé à Raanana, et BitBand, spécialiste des plateformes logicielles Triple Play basé à Netanya.

A force d’être espionnés par l’entité sioniste, les Libanais sont frileux face à ce genre d'infomations. 

L’ensemble du réseau des télécommunications fixes et portables a été pénétré par les Israéliens, ainsi que le secteur des transactions banquières ainsi que certaines sociétés du secteur public . Même les coordonnées propres  aux électeurs libanais n’ont pas été ménagées, sans oublier l’espionnage des sites civils et militaires et les survols irréguliers mais sans relache des avions israéliens de reconnaissance.

Du coup, l’éventualité que le partenariat avec Israël de la société française qui s’est chargée de confectionner les cartes d’identité permette de lui faire passer les données personnelles des quatre millions de Libanais est à envisager.
Interrogé sur les liens israéliens de la société Sagem, le ministre de l’intérieur libanais Marwane Charbel a nié être au courant et s’est engagé à s’enquérir sur cette question et en communiquer les conclusions au Conseil des ministres.

 De plus, la désignation de cette société en 1996 pour la charger des cartes d’identité des libanais peut avoir une dimension liée à la corruption. Sagem trempe déjà dans plusieurs affaires de corruption et de pots de vins avec le Nigeria, le Ghana, la Cote d’Ivoire sur le continent africain et avec le Cambodge en Asie.
Pour le Nigeria dont l’affaire se trouve devant le tribunal correctionnel de Paris, elle est soupçonnée d’avoir corrompu des fonctionnaires nigérians entre 2000 et 2003 dans le but de décrocher un juteux marché de production de cartes d’identité dans ce pays qui est le plus peuplé d’Afrique, avec ses 130 millions d’habitants.

Elle aurait très bien pu faire de même pour le Liban aussi !