25-11-2024 07:37 PM Jerusalem Timing

Egypte: les Frères remportent près de la moitié des sièges de députés

Egypte: les Frères remportent près de la moitié des sièges de députés

Rejet des appels à une deuxième révolution.

Les Frères musulmans ont remporté près de la moitié des sièges de députés, selon les résultats officiels de la première élection depuis la chute du président Hosni Moubarak diffusés samedi.
 
Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans, se taille la part du lion avec 235 sièges sur les 498 en lice, soit 47% environ, lors de ce scrutin qui s'est tenu en plusieurs phases depuis le 28 novembre.

Le parti fondamentaliste salafiste Al-Nour arrive en deuxième position, avec 121 sièges (environ 24%).
 
Le parti libéral Wafd a eu quelque 9% des sièges. Alors que le Bloc égyptien, coalition de partis libéraux laïques, obtient 7% des députés.
 
Dix sièges de députés supplémentaires, non-élus, ont été pourvus par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui, qui a notamment désigné pour ces sièges cinq chrétiens et deux femmes.

Le PLJ a déjà fait savoir qu'il avait choisi son secrétaire général, Saad al-Katatni, pour présider l'Assemblée du peuple (chambre des députés), au terme d'un accord avec d'autres partis.
 
La première session de l'Assemblée du peuple doit se tenir lundi en présence du maréchal Tantaoui.

L'élection des sénateurs doit pour sa part débuter le 29 janvier pour s'achever fin février.
 
Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin, avec l'ouverture du dépôt des candidatures le 15 avril.

L'armée dit vouloir remettre le pouvoir aux civils une fois qu'un président aura été élu.

Rejet des appels à une 2ème révolution

Le guide de la confrérie, Mohamed Badie, s'est dissocié des appels à manifester contre le pouvoir militaire à l'occasion du premier anniversaire, mercredi, du début de la révolte contre Hosni Moubarak.
 
Il a notamment rejeté les appels à une "deuxième révolution", et a plaidé pour qu'il ne "soit pas porté atteinte au prestige de l'armée", dans des propos sur une chaîne privée, rapportés samedi sur le site internet de la confrérie.
 
Il a toutefois laissé entendre que la future assemblée dominée par le PLJ pourrait être ferme face à des demandes de l'armée de préserver certains privilèges de l'institution militaire.
  
Selon Badie, le budget de l'armée, jusqu'à présent exempt d'examen par les députés, pourrait être soumis à une commission parlementaire. Il a aussi souligné que les membres des forces armées n'étaient pas au dessus des lois ordinaires.