Malgré ces pertes, Clinton et Juppé d’accord pour poursuivre la "mission".
Le soldat afghan qui a tué quatre militaires français en Afghanistan était "un taliban manifestement infiltré depuis longtemps" dans les rangs de l'armée afghane, a annoncé samedi le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.
"Le général Nazar nous a expliqué" qui était l'homme qui a tiré sur les soldats Français, "manifestement un taliban infiltré depuis longtemps", a déclaré le ministre sur la base de Surobi (est), à l'issue d'un entretien avec le commandant de la 3e brigade de l'Armée nationale afghane (ANA), dont dépend l'unité basée à Gwan, où le tireur a ouvert le feu sur les militaires français.
Interrogés à plusieurs reprises par l'AFP samedi, les talibans ont pourtant nié être à l'origine de cette attaque. Par écrit, l'un de leurs porte-paroles, Zabiullah Mujahid, a au mieux reconnu qu’ils "enquêtaient" sur ce sujet.
Vendredi, un militaire de l'ANA a profité d'un moment où les soldats faisaient un jogging, sans armes ni protections, pour leur tirer dessus. Quatre d'entre eux sont morts et quinze ont été blessés, dont huit grièvement.
Le tueur, âgé de 21 ans, identifié comme Abdul Mansour, a été arrêté après l’incident.
Clinton et Juppé d'accord pour poursuivre la "mission"
Entre-temps, le président français Nicolas Sarkozy a dépêché son ministre de la Défense, accompagné du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, pour
évaluer la dangerosité de la mission des soldats français qui forment des militaires afghans.
Or, Selon le département d'Etat américain, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et son homologue français Alain Juppé sont tombés d'accord samedi pour "travailler ensemble" en Afghanistan.
Les deux ministres "sont tombés d'accord pour que les Etats-Unis et la France travaillent avec les partenaires de l'Isaf et le gouvernement afghan afin d'assurer la solidité et l'efficacité continues de la mission", selon Washington.