24-11-2024 03:24 AM Jerusalem Timing

Adhésion à l’Union Européenne, les Croates ont dit "oui"

Adhésion à l’Union Européenne, les Croates ont dit

Le référendum "crucial" pour cette jeune république a été très peu suivi avec un taux de participation très faible.

Désormais, le traité d'adhésion que la Croatie dans l'Union Européenne, a signé en décembre devra être ratifié par chacun des 27 Etats membres de l'UE pour entériner son intégration dans le bloc européen prévue le 1er juillet 2013.

Les Croates ont dit "oui" dimanche à l'adhésion  mais la participation a été très faible au référendum jugé "crucial" par les autorités de cette jeune république, vingt ans après son indépendance de l'ex-Yougoslavie.

Le "oui" s'est imposé avec plus de 66% de voix, selon des résultats portant sur les bulletins dépouillés dans près de 99% des quelque 6.750 bureaux de vote ayant été ouverts, a annoncé la Commission électorale.
 
Après la Slovénie en 2004, la Croatie sera la deuxième des six ex-républiques yougoslaves à adhérer à l'UE, une perspective offerte à l'ensemble des pays des Balkans occidentaux.

Avant le scrutin, les responsables politiques croates, unanimement pro-européens, avaient fait valoir que le vote en faveur de l'intégration dans l'UE était la décision la plus importante pour ce pays depuis l'indépendance obtenue au prix d'une guerre (1991-95) avec les rebelles serbes (20.000 morts).

Cependant, la victoire n'est pas totale aux vues du taux de participation qui n'a pas dépassé les 44 %. Ce taux a été déploré par le Premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic qui a estimé qu'il  s'agissait là, en partie d'un "message" pour son gouvernement - installé il y à peine un mois -
de la part de la population qui souffre en raison de la difficile situation économique du pays.

L'enthousiasme pro-européen, qui avait grimpé à plus de 80% dans les sondages en 2003, s'est estompé au fil des négociations (2005-2011) en raison des durs critères fixés par Bruxelles, dont l'intransigeance était parfois perçue comme du chantage, mais surtout en raison de la crise économique qui secoue l'UE.
 
Les eurosceptiques, eux, dénoncent la "perte de la souveraineté" de ce petit pays de 4,2 millions d'habitants. Après l'annonce des résultats, Zeljko Sacic, président d'un petit parti ultranationaliste, a qualifié le résultat du référendum de "défaite pour la liberté et l'indépendance de la Croatie".