Le président Jonathan Goodluck fait face à la pire crise de son mandat. Politiques et religieux s’unissent pour la paix
Des tirs et des explosions étaient entendus dans la nuit de lundi à mardi à Kano, cette ville-clé du nord du Nigeria à dominante musulmane.
Une quinzaine d'explosions et des tirs ont eu lieu en provenance d'un quartier où est installé un poste de police mobile. Les circonstances de ces attaques présumées n'étaient pas encore clairement établies.
Vendredi, les symboles du pouvoir à Kano ont été la cible des attaques coordonnées.
Le bilan des tués dans l'assaut le plus meurtrier mené jusqu'à ce jour par le groupe islamiste Boko Haram auquel cinq kamikazes ont participé est passé à 185 tués.
Plusieurs bombes avaient explosé et des affrontements à l'arme à feu avaient eu lieu pendant plusieurs heures lors de ces attaques qui ont la seconde ville du Nigeria avec 4,5 millions d'habitants.
Selon des témoins, plusieurs assaillants portaient des uniformes de la police, ajoutant davantage de confusion lors des attaques.
Le président nigérian Goodluck Jonathan confronté à la pire crise qu'il ait connue depuis son accession au pouvoir en avril s'était rendu sur place dimanche promettant que la sécurité allait être "renforcée" dans la ville ainsi que dans d'autres parties du pays, affirmant que plusieurs suspects ont été arrêtés.
Pendant ce temps, le monde religieux et politique du pays tente de s'unir autour d'une seule et même cause.
Dimanche, les responsables politiques et dignitaires musulmans locaux se sont rassemblés pour prier en faveur de la paix.