L’opposition s’organise et fonde un gouvernement de transition à l’Est du pays.
L'opposition libyenne qui contrôle l'est du pays, a mis en place, dimanche, à Benghazi, deuxième ville du pays, un conseil national de transition représentant les villes tombées aux mains des anti-Kadhafi.
Le conseil est « le visage de la Libye pendant la période de transition », a souligné le porte-parole de l'opposition Abdelhafez Ghoqa, ajoutant que les consultations se poursuivaient à propos de la composition et de la fonction de ce nouvel organe.
Il a notamment souligné que « les conseils de chaque ville fonctionnent et il est hors de question de diviser la Libye en nord, sud, ouest ou est, ou sur des bases tribales », a-t-il insisté, réaffirmant que Tripoli était la capitale de la Libye.
« Le reste de la Libye sera libéré par le peuple libyen », a-t-il déclaré, refusant « toute ingérence ou opération militaire étrangère ». « Nous comptons sur l'armée pour libérer Tripoli ».
Samedi, l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, qui a démissionné lundi dernier, avait déclaré à la chaîne Al-Jazira qu'un gouvernement de transition, formé de civils et militaires, pourrait diriger le pays avant des élections. Le gouvernement siégerait, selon lui, trois mois au maximum.
M. Abdeljalil a ajouté qu'aucune négociation ne serait envisagée avec Mouammar Kadhafi pour lui permettre de quitter le pays, afin qu'il soit jugé en Libye.
KADHAFI JURE DE RESTER
Le leader libyen a juré dimanche soir de rester en Libye et a de nouveau rejeté la responsabilité des troubles sur les étrangers et AlQaida.
"Le Conseil de sécurité a adopté une résolution qui est sans valeur" et non conforme à la Charte des Nations unies, a estimé Mouammar Kadhafi, dans une déclaration exclusive accordée au téléphone à la chaîne de télévision serbe Pink TV.
Il a également prétendu que la Libye était «complétement calme». Il n'y a «pas d'incidents en ce moment» dans le pays et il n'y a «rien d'inhabituel. Il n'y a pas de troubles», selon ses propres termes.