25-11-2024 05:02 AM Jerusalem Timing

Tensions entre Ankara et Bagdad: appel à l’apaisement d’un leader irakien

Tensions entre Ankara et Bagdad: appel à l’apaisement d’un leader irakien

Depuis le retrait américain, Ankara hausse le ton contre le Premier ministre irakien.

Le dirigeant irakien Ammar al-Hakim a appelé jeudi, à l'occasion d'une visite à Ankara, la Turquie et l'Irak à l'apaisement après des accusations mutuelles qui ont provoqué des tensions entre les deux pays voisins.
  

"Il est impensable que les relations solides entre la Turquie et l'Irak soient ternies par des problèmes politiques quotidiens. On ne peut le permettre", a déclaré le chef du Conseil suprême islamique de l'Irak (CSII), formation politique chiite, lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.
 M. Hakim a souligné la nécessité pour Ankara et Bagdad de "renforcer les liens d'amitié", dans des propos traduits en turc.
 

Le CSII détient neuf sièges au parlement irakien (325 membres au total). Il a été formé en Iran en 1982 lorsque Abdel Aziz al-Hakim, le père d'Ammar al-Hakim, et son frère l'ayatollah Mohammed Baqr al-Hakim, ont fui l'Irak pendant la guerre Iran-Irak.
  

Le ton a viré à l'aigre mardi entre l'Irak, plongé depuis plus d'un mois dans une grave crise politique, et la Turquie, qui s'en inquiète de plus en plus ouvertement, disant craindre "un conflit confessionnel" chez son voisin.
  

Les relations bilatérales s'étaient déjà tendues en décembre, après l'émission d'un mandat d'arrêt pour complot à l'encontre du vice-président sunnite Tarek al-Hachémi, réfugié au Kurdistan irakien (nord). Il est soupçonné de préparer l’assassinat du premier ministre irakien Nouri Al Maliki et d’être impliqué dans les attentats-suicides meurtriers perpétrés contre la population, surtout durant les cérémonies religieuses.
  

Le mandat d'arrêt contre M. Hachémi a été implicitement critiqué par la Turquie, qui s'est attiré des accusations d'ingérence dans les affaires intérieures de l'Irak.
  

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est revenu à la charge mardi, affirmant que la Turquie ne pourrait rester "silencieuse" face à un "conflit confessionnel" en Irak.

Alors que le premier ministre irakien l’accuse d’attiser les scissions communautaires en entretenant ce genre de discours.
  

La crise politique irakienne, dont le début a coïncidé avec le départ des dernières troupes américaines d'Irak, a éclaté lorsque le bloc politique Iraqiya (dirigé par le responsable chiite Ayyad Allaoui et qui est soutenu par les Américains et certaines parties sunnites proches de l’Arabie saoudite) a dénoncé l'autoritarisme du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.
Depuis  Iraqiya refuse de participer aux travaux du Parlement et du gouvernement. Jeudi, M. Hakim a de nouveau appelé Iraqiya à retourner au Parlement.