Amnesty internationale dénonce.
Pour l'opposition bahreïni, pas de doute, se sont bien les autorités au pouvoir qui ont provoqué la mort à l'hôpital d'un jeune de 18 ans, arrêté après que la police ait lancé une vaste attaque contre une manifestation dans laquelle il se trouvait.Selon Matar Matar, un dirigeant du principal mouvement d'opposition « Al-Wefaq », le jeune homme, Mohamed Yaacoub, 18 ans, a été pris en chasse par des voitures de police et "a été coincé par deux voitures qui l'ont écrasé".
Et de poursuivre qu'"au lieu de lui prodiguer les soins médicaux nécessaires, la police l'aemmené dans un terrain vague faisant face à la station de police de Sitra et l'a torturé". Un peu plus tôt, le communiqué de la police, très vague sur ce qui s'est réellement passé stipulait que le jeune avait été arrêté mardi soit disant "en raison d'actes de vandalisme dans la région de Sitra" poursuivant qu' « il est décédé à l'hôpital (mercredi", sans préciser pourquoi la victime se trouvait à l'hôpital.
Le mouvement Al-Wefaq avait aussi fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants, dont un jeune homme grièvement atteint à la tête par l'explosion d'une grenade lacrymogène.
Amnesty inquiète
La situation partiale qui règne dans le pays inquiète Amnesty qui a appelé le gouvernement bahreïni à enquêter sur les morts liées à des grenades lacrymogènes depuis février 2011, "plus d'une dizaine" selon l'ONG.
Dans un communiqué, elle poursuit que "l'augmentation du nombre de victimes et les récits de témoins oculaires suggèrent une utilisation inappropriée des gaz lacrymogènes par les forces de sécurité bahreïnies, y compris dans les maisons et dans des espaces confinés".
Le 20 janvier, un adolescent de 14 ans est mort à l'hôpital trois semaines après que les forces de sécurité ont "tiré trois grenades lacrymogènes contre sa maison", a affirmé l'ONG, en précisant que le garçon souffrait d'asthme. Le 31 décembre, un adolescent avait également été tué par une grenade lacrymogène qui lui avait explosé au visage, selon al-Wefaq et Amnesty.
Rappelons que depuis le début de la contestation populaire, le 14 février 2011, des centaines de bahreinis ont été tués ou blessés par les forces de l'ordre. Des centaines d'autres, dont des femmes et des médecins ont été incarcérés dans les prisons. Au moins cinq détenus ont trouvé la mort sous la torture dans les prisons du régime des Al-Khalifa, allié aux Etats-Unis.